Comment tout est une question de goût !

20 mai 2014   Julie   1 commentaire   La vie de Julie       3654 vues

Ca fait un peu retour vers le futur, mais quand j’entends mon papy René me parler de  » ce temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaitre  » ça me fait bien marrer !

Il me parle de cette époque (bénie selon lui) ou le voyageur revenait de ses périples avec 5 kg de moins ! Et mille anecdotes savoureuses sur la nourriture locale.

Aujourd’hui, les temps ont changé.
Le touriste lambda peut se délecter n’importe ou dans le monde d’un chili, de sushis ou d’un bon gros hamburger.
Car l’uniformisation mondiale de la cuisine est en marche !

Le goût comme beaucoup de personnes le savent n’est pas universel. En effet dans chaque pays et même des fois à l’intérieur des régions, le goût peut évoluer. On peut donc se demander si on tend vers une uniformisation alimentaire (la tendance) ou au contraire vers une diversité des plats avec une conservation des plats traditionnels et donc une variété de goût importante

Depuis quelques années le goût épicé et les saveurs exotiques par exemple s’exportent très bien.
De nombreux restaurants proposent à leur carte des plats mexicains ou bien des tapas. Plusieurs restaurants se sont spécialisés dans les saveurs orientales (couscous, tagine…).

Tous ces exemples montrent bien que les goûts s’exportent entre les pays ainsi que beaucoup d’aliments qui voyagent grâce aux nouveaux moyens de transport. On peut donc parler en partie d’une mondialisation du goût car on peut retrouver, ou que l’on aille, des saveurs d’ailleurs.

Les goûts deviennent donc peu à peu uniformes d’un pays à l’autre grâce notamment au développement des nouveaux moyens de transport, je répète,  qui ont permis les échanges.

Par contre, même si les plats s’exportent, ils sont consommés de façon très différents de par le monde.
Par exemple le Coca-Cola est exporté dans tous les recoins du monde. Normalement il est considéré comme un soda.
Mais, au Mexique, les Indiens Chamulas le considèrent comme une boisson rituelle : son gaz ferait fuir les mauvais esprits …
Cela montre bien que l’uniformisation des pratiques alimentaires , et donc du goût, a ses limites.

Aujourd’hui, en France par exemple, on trouve différents types de restaurants (chinois, italiens, mexicains,…).
Cela revient à une mondialisation du goût, chaque pays fait partager son savoir culinaire sous différentes saveurs et différentes façons.

Or, en gardant l’exemple de la France, les français prennent goût à cuisiner un couscous, une paella ou tout autre plat étranger, en revanche jamais vous ne verrez un chinois ou un américain cuisiner un bœuf bourguignon originaire de la Bourgogne, ou du cassoulet originaire du Sud de la France.

Et au-delà de l’inégalité des extrêmes (on va des Tchadiens dont la nourriture hebdomadaire se résume à quelques misérables grains de riz, aux américains et européens dont les budgets alimentaires dépassent l’imaginable) chacun doit s’interroger sur sa profonde recherche de sagesse et d’humanisme, la cuisine n’étant après tout qu’un prétexte.

Cette mondialisation du goût, particulièrement la gastronomie de l’Amérique qui influence le reste du monde… accentue les inégalités entre les pays du Nord et du Sud.
Et c’est pas bon pour le futur, tout ça !

Alors je pose la question : va-t-on, un jour avaler tous la même soupe, des steppes mongoles aux tours de La Défense ?

Je vous embrasse fort.

Julie Labrune. 28 ans
Conseiller en Voyages