Foujita, une étoile et des toiles


Dans le cadre de la commémoration des cinquante ans de la disparition de Léonard Tsugouharu Foujita, le Musée de la Toile de Jouy-en-Josas (Yvelines) organise une exposition autour d’une des facettes méconnues de l’artiste : Foujita amateur du textile et de la mode.

Arrivé de Tokyo à Paris en 1913, Foujita se lie très vite avec Picasso.
Et connaît la gloire dès la fin de la Première guerre mondiale avec ses amis de l’« Ecole de Paris » qui traînent du côté de Montparnasse. Il y a là Modigliani, Kisling, Soutine, Derain, Vlaminck, Léger, Matisse…

Son style mi oriental mi occidental en fait un artiste à part et célébré dans le tourbillon des Années Folles. Il voyagera beaucoup à travers le monde jusqu’à sa mort en 1968 en Suisse. Dandy, il cultive une passion pour les textiles et adopte le premier le port de la marinière rayée que Picasso reprendra ensuite.

A l’occasion de cette exposition exceptionnelle, la Fondation Foujita s’est donc tournée vers Armor-Lux, l’entreprise bretonne symbole de la marinière, qui fête elle cette année ses 80 ans d’existence, pour une création originale avec un motif Toile de Jouy intégré en demi-lune à l’intérieur du col et sur la manche au niveau du coude.

Cette marinière a été confectionnée dans les ateliers d’Armor-lux à Quimper en deux coloris différents (Nature/Chianti et Nature/Noir).

Les premiers modèles ont été livrés au Musée pour habiller le personnel et sont en vente au prix de 79 €, en édition limitée, dans le réseau Armor-lux, aux Galeries
Lafayette et dans la boutique du musée.

Le Musée de la Toile de Jouy a été créé en 1977 à l’initiative du maire Jacques Toutain, motivé par le souhait de faire renaître la mémoire de la célèbre « Manufacture des Toiles de Jouy », fondée en 1760 par Christophe-Philippe Oberkampf.

Le Musée, autrefois appelé « Musée Oberkampf », dispose d’un fond d’archives de plus de 30 000 pièces, dédié aux toiles imprimées, très en vogue aux XVIIIème et XIXème siècles.

Le Musée présente actuellement, en plus de « Foujita, l’étoffe d’un peintre », une autre exposition : « Japon & Jouy, dialogues entre Sarasa et indiennes ».

Yves Pouchard

Jusqu’au 13 janvier 2019 au Château de l’Églantine situé 54, rue Charles de Gaulle à Jouy-en-Josas. Ouvert le mardi de 14h à 18h et du mercredi au dimanche de 11h à 18h.
www.museedelatoiledejouy.fr





    Laisser un commentaire

    Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Sur le même sujet

Figurines Labubu, un contre-pied grinçant à la face de l’art occidental

Figurines Labubu, un contre-pied grinçant à la face de l’art occidental

1601 vues
13 juin 2025 0

Saviez vous qu’une maison de vente aux enchères de Pékin vient de vendre une...

Festival de Cornouaille 2025 – Une édition entre racines et renouveau

Festival de Cornouaille 2025 – Une édition entre racines et renouveau

1893 vues
6 juin 2025 0

Le Festival de Cornouaille revient à Quimper du 24 au 27 juillet 2025 pour...

Belgique : osez le tourisme dans les Ardennes, dans la plus petite ville du monde

Belgique : osez le tourisme dans les Ardennes, dans la plus petite ville du monde

2255 vues
30 mai 2025 0

Il faut bien reconnaître que lorsque l’on parle du tourisme en Belgique, on ne...