Le Syndicat des Entreprises du Tour Operating (SETO) fait le bilan de la saison Hiver et les tendances pour l’été prochain

11 mai 2023   Rédaction   Aucun commentaire   À la une    Forum, Maurice, René Marc Chikli, SETO    2772 vues

Dans un climat général difficile : forte inflation et perte du pouvoir d’achat, guerre en Ukraine, crise énergétique, crise climatique, tensions sociales et grèves… la forte reprise des voyages observée depuis presque un an se poursuit. Depuis l’hôtel Normandy Barrière à Deauville et dans le cadre de son Forum annuel, René-Marc Chikli a dressé le bilan et les projections à venir pour le secteur.

Ainsi l’activité de la saison hiver 2022/23 se caractérise par une nette consolidation de la reprise :
– Un désir de voyages qui reste très fort et matérialisé par une euphorie dans les prises de commandes
– Des résultats bien supérieurs à ceux de l’Hiver 2021/22 sur de nombreuses destinations avec des départs qui ont repris de façon dynamique tant sur les destinations Moyen courrier (Afrique du Nord en tête) que sur les destinations Long Courrier (Asie notamment).

Au cours de la période du 1er novembre 2022 au 31 mars 2023 les tour-opérateurs membres du SETO (Syndicat des Entreprises du Tour Operating) ont enregistré pour les voyages à forfait un chiffre d’affaires de 1 048 M€ (+61 %) associé à une recette unitaire moyenne de 1 658 €, en
augmentation de +8,6 %.

Ainsi les TO ont fait voyager 632 264 clients (+49 %) dans le cadre des voyages à forfait.
Notons que pendant cette période les tour opérateurs membres du SETO ont enregistré au global (voyages à forfait + prestations sèches) un chiffre d’affaires de 1 524M€ en hausse de +73,5 % par rapport à N-1.

Moyen Courrier : Les destinations Afrique du Nord/Moyen Orient retrouvent leur place 

L’Europe du Sud/Occidentale et l’Afrique du Nord représentent respectivement 39 % et 29 % du trafic au sein des destinations Moyen Courrier.
Le Maroc (+379,7 %), l’Egypte (+84 %) et la Tunisie (+85,6 %) retrouvent leurs places de destinations leaders et occupent les premiers rangs du TOP 10 juste derrière les Canaries (stables).

La forte augmentation du trafic Moyen Courrier (+65%) s’accompagne d’une stabilité de la recette unitaire moyenne à 1 013 € générant ainsi une augmentation du CA de +63 %.

Long courrier : L’île Maurice s’impose en deuxième position derrière la république dominicaine toujours en tête

Dans le Long Courrier les zones Caraïbes et Afrique/Océan indien pèsent chacune pour un tiers de l’activité, le reste étant notamment réalisé sur les zones Asie et Amérique du nord (Mexique inclus).
La zone Caraïbes conserve sa place de première destination en trafic suivie de très près par la zone Afrique/Océan indien qui a connu une forte progression cet hiver.

L’île Maurice en forte croissance (+87 %) passe en deuxième place du classement et talonne la République dominicaine (en recul).
Les Antilles françaises (+34,2 %) et le Mexique (+74,09 %) maintiennent leurs croissances en 3ème et 4ème positions du classement.

Quant à l’Asie, la reprise est au rendez-vous symbolisée par la Thaïlande qui connaît une progression fulgurante (+1 002,5 %).
La forte augmentation du trafic Long Courrier (+67 %) correspond à une très forte augmentation en CA (+82 %) avec une recette unitaire de 2 748€.

Un été 2023 sous de bons auspices

Si l’euphorie dans les réservations de l’été a été contrariée en février 2023 par les grèves liées à la réformes retraites, l’été 2023 devrait se présenter sous de bons auspices.
Notons que la forte inflation de ces dernier mois, qui risque de continuer à progresser pendant l’été, a été en grande partie maîtrisée grâce à la politique d’achat des TO.

A fin mars 2023, la saison Eté 2023, se présente de façon positive :
– Le carnet de commandes laisse apparaître un chiffre d’affaires en hausse de +44,1 % avec une recette unitaire en augmentation de +6,2 %.
– Le trafic de l’ensemble de l’activité est en hausse de +35,6 % :
+39,2 % pour le Moyen Courrier et +43,4 % pour le Long Courrier.

Quant à France qui a bénéficié en 2021 et 2022 des reports massifs des intentions de voyages vers l’étranger, elle subit un phénomène de rattrapage inversé (-15,2 %).