Grogne et violences contre les touristes à Mexico City

8 juillet 2025   Rédaction   Aucun commentaire   Pays    Airbnb, manifestations, Mexico city, Mexique  

Les manifestations contre le tourisme à Mexico City samedi dernier se sont terminées par des violences, notamment dans les quartiers de Condesa et Roma.

Un groupe de manifestants, le visage couvert, a pillé des commerces, endommagé du mobilier urbain et même allumé des incendies.

Parmi les slogans utilisés figuraient « Touristes, quittez le Mexique », « Arrêtez de voler nos maisons », et exprimait également sa colère face à la hausse du coût de la vie, et notamment du logement, dans certains quartiers.

Les manifestants se sont dirigés vers l’ambassade américaine, où ils ont affronté la police.

Depuis le début de la pandémie, un grand nombre d’Américains ont émigré au Mexique, notamment dans la capitale, pour s’y installer, profitant de la différence de coût de la vie et de certains avantages en termes de qualité de vie.

Cela a entraîné le déplacement de certains habitants de la ville et une modification du profil de certains quartiers.

L’arrivée massive de touristes et de travailleurs étrangers a fait exploser les loyers, forçant les habitants historiques à quitter les lieux .

Les manifestants réclamaient une régulation plus stricte du tourisme (Airbnb notamment) et des mesures de logement plus justes.

Dans les quartiers les plus luxueux de la capitale, la présence d’étrangers est massive, ce qui a été en partie remis en question lors des manifestations de samedi.

Si la manifestation était initialement pacifique, une poignée de manifestants masqués ont dégradé des boutiques huppées, tagué des slogans anti-touristes (« Get out of Mexico », « Gringos, stop stealing our home ») et harcelé des étrangers.

Les violences de samedi dernier à Mexico City s’inscrivent dans un mouvement global qui voit les habitants revendiquer contre un tourisme jugé envahissant, responsable d’une hausse des loyers et d’un appauvrissement des communautés locales.

Une manifestation pacifique qui a été « détournée » par un groupe radical, ciblant symboliquement les touristes et commerces perçus comme coupables de cette transformation urbaine.