Tourisme aux Canaries : un été 2021 ruiné par la Covid ?

23 juin 2021   Rédaction   Aucun commentaire   À la une    Ashotel, canaries, Jorge Marichal, ténérife    11848 vues

Acteur puissant du tourisme aux Canaries, l’Association des hôteliers de Ténérife, La Palma, La Gomera et El Hierro (Ashotel) vient de pousser un coup de gueule en exprimant son inquiétude face aux taux élevés d’infections au Covid-19 enregistrés à Ténérife.

Selon les derniers chiffres publiés hier 22 juin, Tenerife concentre ainsi plus de 80 % des nouveaux cas détectés dans l’archipel. Pour cette raison, l’association appelle le gouvernement régional et les autres administrations espagnoles compétentes à « agir fermement pour renverser ces données dans les plus brefs délais ».

« Nous sommes aux portes du mois de juillet et même si ce ne sera pas un bon été en termes d’arrivées touristiques, nous ne pouvons pas gâcher le peu d’activité que nous pouvons avoir ou entraîner le reste des îles dans la catastrophe« , affirme ainsi Jorge Marichal le président des hôteliers canariens. « On a le droit de savoir ce qui se passe réellement sur cette île parce qu’on joue très gros« , s’exclame-t-il.

De même, Jorge Marichal demande un rapport détaillé sur l’activité des clusters et des traceurs sanitaires qui sont affectés à chaque île afin de « savoir combien il y a de cas concernés, ainsi que leur localisation, le nombre d’appels et d’autres procédures connexes au cours du dernier mois« .

Les hôteliers canariens mettent en garde contre le risque que ces chiffres de Tenerife entraînent le reste de l’archipel des Canaries et élèvent son incidence cumulée au-dessus de 50 cas pour 100 000 habitants, une donnée de référence pour le tourisme.

Enfin, toujours par la voix de leur président, ils regrettent que « certains groupes n’aient pas voulu comprendre que la fin de l’état d’alerte n’est pas la fin de la pandémie avec des situations malheureuses qui mettent l’avenir en péril ».

« Nous risquons, en raison de l’attitude irresponsable de quelques-uns, d’effacer une partie de ce qui a déjà été réalisé et placer la santé et l’économie des îles Canaries à un point de non-retour« , conclut-il.