Laurel et Hardy, un duo de héros zéro défaut ?


Le plus célèbre duo comique constitué en 1927 et formé par les acteurs Stan Laurel (1890-1965) et Oliver Hardy (1892-1957) aura duré près de 25 ans avec plus de 100 films, et de nombreuses représentations théâtrales. Ce duo atteindra une notoriété telle qu’il reste sans doute à ce jour le tandem le plus célèbre de toute l’histoire du cinéma. Leur premier studio est Hal Roach, puis au fil des années la Metro Goldwyn Mayer ou encore Universal prendront le relais.

Leur rencontre dans Le Veinard (The Lucky Dog) de Jess Robbins a lieu en novembre 19197. Le film est un essai pour une éventuelle série de comédies où Stan Laurel est pressenti pour le premier rôle. Oliver Hardy y joue les compléments et a déjà à son actif plus de deux cents films. Il est reconnu comme un acteur de premier plan même si son physique le cantonne souvent dans les rôles de faire-valoir.

Dans leur deuxième film, Scandale à Hollywood (45 minutes from Hollywood, 1926), Stan et Oliver ne tournent aucun plan ensemble et il faut attendre le troisième, Maison à louer (Duck Soup, 1927), pour les voir évoluer en duo. C’est le premier des films présentés comme le « premier Laurel et Hardy ».

Stars par hasard

Leur carrière n’aurait jamais dû commencer, car Oliver Hardy était chanteur, et que de son côté, Stan Laurel voulait seulement écrire et mettre en scène et en aucun cas jouer la comédie !

Laurel, le cerveau du duo, venait de la célèbre troupe anglaise de Fred Karno, où il servait de doublure à Charlie Chaplin dans les années 1910-20.

Nos deux comiques prennent peu à peu l’habitude de jouer ensemble et découvrent qu’ils se complètent. Peu à peu, ils mettent en place quelques-uns des gimmicks qui les rendront célèbres (se gratter le crâne, jeter un double regard ou tripoter son nœud de cravate pour Laurel, secouer la sienne, hocher la tête de manière assurée ou regarder la caméra d’un air désespéré pour Hardy, etc). Mais les spécialistes considèrent qu’il faut attendre 1927 et «Les deux détectives» pour parler de la naissance d’un véritable tandem Laurel et Hardy.

La mythologie « Stan-Ollie » commence en 1927, avec le film Putting Pants on Philip. On peut ainsi avancer avec certitude la date de 1927 comme date de création du duo, puisque cette année-là fut plus particulièrement prolifique avec quinze comédies produites.

Clap de fin

Les deux héros se retrouvèrent sans grande fortune à la fin de leur carrière ayant signé avec le studio Hal Roach un contrat des plus désavantageux : ils ne touchaient pas un dollar pour toutes les rediffusions télé qui auraient lieu par la suite. Une bonne partie des revenus de Stan Laurel était engloutie dans les nombreuses pensions alimentaires qu’il devait payer – il a été marié à cinq reprises pendant qu’Hardy dilapidait son argent dans des paris aux courses de chevaux son autre passe-temps favori.

En 1957, victime d’une congestion cérébrale, Ollie quitte ce monde. Stan reste seul avec ses souvenirs et ses regrets (« Finalement, je n’ai connu véritablement Hardy que sur la fin de sa vie« ) jusqu’en 1965, après avoir reçu en 1961 un oscar spécial pour l’ensemble de sa carrière. Fumeur invétéré jusque vers les années 1960, il décède des suites d’une crise cardiaque le 23 février 1965 à l’âge de 74 ans à Santa Monica en Californie.

Laurel et Hardy : Derrière le masque des farceurs…

D’un côté, Hardy le gros, bon enfant mais autoritaire et colérique ; de l’autre, Laurel le petit, soumis et rêveur mais rusé. Ce couple mal assorti a réussi l’exploit de former un duo mythique du cinéma, muet puis parlant.

Plusieurs générations de spectateurs ont ri aux larmes devant leurs chamailleries, leurs gaffes et leurs maladresses.

Mais qui connaît la vraie personnalité de ces inséparables trublions ? Hardy, franc-maçon, amateur de courses et de jazz, joueur de golf émérite ; Laurel, épris de sports violents, virtuose de la pêche au gros, coureur de jupons et, derrière la caméra, le véritable cerveau du couple …

Roland Lacourbe vient de publier un excellent livre (Laurel et Hardy : la véritable histoire) livre constitue une somme unique d’informations sur l’Anglais Arthur Stanley Jefferson, dit Stan Laurel (1890- 1965), et l’Américain Oliver Norvell Hardy (1892-1957), qui se fondirent un jour en une étonnante symbiose, édifiant l’un des plus solides monuments comiques du xxe siècle.





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