Un terroriste handicapé s’explose tout seul en plein vol

12 février 2016   François Teyssier   Aucun commentaire   Transport    Abdullahi Abdisalam Borleh, Hermès Airlines, Mogadishu, terroriste handicapé    5986 vues

Selon un diplomate étranger qui se trouvait à bord, un attentat-suicide a été perpétré le 2 février dernier par un homme, Abdullahi Abdisalam Borleh, qui était monté à bord sur une chaise roulante.

Les enquêteur pensent que du fait de son invalidité il a pu contourner les services de sécurité pour embarquer avec sa bombe.

L’explosion a eu lieu à bord d’un Airbus A.321 de la compagnie somalienne Daallo qu’elle avait louée en « wet lease » à la compagnie Grecque Hermès Airlines.

Le vol transportait 74 passagers. Il avait décollé de Mogadishu depuis 15 minutes environ quand une forte déflagration éventra la carlingue au niveau de l’aile droite. Créant une ouverture béante qui éjecta le corps du terroriste hors de l’avion. Il s’écrasa au sol après une impressionnante chute libre. Son corps a été retrouvé peu après dans la région.

Les autorités somaliennes refusent de confirmer le nom de terroriste et faire le lien entre le corps retrouvé et l’explosion à bord de l’avion. Un bel exercice de langue de bois.

Deux passagers ont été blessés par l’explosion. La seule victime est donc le terroriste handicapé. Un suicide par inadvertance en quelque sorte.

L’avion a pu revenir sans encombre à son point de départ et les voyageurs ont été débarqués sans encombre.

Selon une information rapportée à l’agence Reuters, les enquêteurs pensent que le terroriste appartenait au groupe terroriste Al-Shabaab proche d’d’Al Qaïda. L’attentat n’a pas été revendiqué.

Les autorités somaliennes dénient le fait que l’explosion soit consécutive à un acte criminel. Mais le gouvernement américain précise que les enquêteurs auraient détecté des traces de T.N.T. à bord de l’appareil. La nouvelle reste donc à confirmer.

Vlatko Vodopivec, le commandant de bord de l’avion, déclara non sans un certain humour que c’était la première fois qu’une bombe explosait dans un avion qu’il pilotait et qu’il espérait que ce serait la dernière. Il confirma que l’attentat eu lieu à une altitude de 30 000 pieds, en pleine ascension, vers son altitude de croisière, soit 30 000 pieds.

Il confirma de plus qu’à plus haute altitudes les dégâts auraient été sans doute beaucoup plus importants.

Le directeur de la compagnie Daallo, Mohammed Ibrahim Yassin, précise que la compagnie continuera normalement son exploitation jusqu’au terme de l’enquête menée par les autorités somaliennes et Grecques.

François Teyssier