Les aides continueront à taux plein pour les entreprises de tourisme d’outremer


Une réunion s’est déroulée hier 30 août à Bercy, à l’initiative du ministre de l’Economie Bruno Le Maire qui était accompagné des ministres du travail, Elisabeth Borne, des transports Jean-Baptiste Djebbari, des petites et moyens entreprises, Alain Griset et du Tourisme, Jean-Baptiste Lemoyne.  Les Entreprises du Voyage, le syndicat national des agences de tourisme, ont exprimé les préoccupations d’un secteur qui n’est pas en situation de « sortie de crise » mais qui est toujours « dans la crise », tout en insistant sur la situation dramatique des Outre-mer.

Bruno Le Maire a donc confirmé « Notre message est clair : nous mettons fin au ‘Quoi qu’il en coûte’ et passons à un soutien ciblé et sur-mesure ». Les aides seront désormais liées au niveau d’activité afin d’accompagner les entreprises les plus affectées :

Le fonds de solidarité est maintenu en septembre dans les mêmes conditions qu’au mois d’août : indemnisation de 20 % de la perte du chiffre d’affaires. Pour y accéder les entreprises devront réaliser un minimum de 15 % de chiffre d’affaires afin « d’éviter l’effet d’aubaine ».

A partir du 1er octobre 2021, l’accompagnement résidera dans le seul dispositif d’aide aux coûts fixes. Comme le demandaient avec insistance les EdV, le plancher d’un million d’euros de chiffre d’affaires mensuel est supprimé : « A partir du 1er octobre 2021, ce dispositif sera ouvert à toutes les entreprises des secteurs S1 et S1bis, sans exception. »

L’intégralité des coûts fixes (salaires, loyers…), déduction faite des revenus, sont pris en charge à hauteur de 90 % pour les sociétés de moins de 50 salariés, et de 70 % pour les autres.

Enfin, comme le demandaient également les EdV, le plafond de 1,8 millions d’euros de perception d’aides est supprimé.

Pour Jean-Pierre Mas, président des Entreprises du Voyage : « il y a des points très positifs tels que l’extension du puissant dispositif de prise en charge des couts fixes pour toutes les entreprises de notre secteur.

Cependant, la réduction du fonds de solidarité à 20 % des pertes de chiffres d’affaires, en août et septembre, est loin de couvrir les besoins des entreprises dans un contexte de mobilité internationale très limitée.

Par ailleurs, bien que nous comprenions l’exigence de réouvrir les entreprises et d’avoir un minimum d’activité, la condition de réaliser au moins 15 % de CA pour accéder au fonds de solidarité risque de pénaliser les entreprises qui n’ont pas d’activité alors qu’elles ne sont pas fermées, par exemple celles dont l’activité est totalement tournée vers le long courrier ou bien sur les séjours linguistiques pour les jeunes à l’étranger.

Nous attendons beaucoup du plan d’accompagnement spécifique pour notre secteur et celui de l’évènementiel, qui sera conduit sous l’égide de Jean Baptiste Lemoyne, comme s’y est engagé Bruno Le Maire. Il s’agira de faire du sur-mesure et nous comptons bien faire valoir nos besoins et l’insuffisance des mesures globales pour certaines de nos entreprises.

La situation des territoires ultramarins a été abordée par Bruno Le Maire qui a précisé :« L’intégralité des dispositifs de soutien sera maintenue pour tous les départements d’Outre-mer encore soumis à des obligations de fermeture ».

« Nous saluons ce dispositif renforcé, que nous avons appelé de nos vœux, pour les entreprises situées dans les territoires d’outre-mer. Ces mesures spécifiques viennent d’être confirmées par le Ministre des Outre-mer», déclare Jean-Pierre Mas.





    2 commentaires pour “Les aides continueront à taux plein pour les entreprises de tourisme d’outremer

    1. Il y a des points positifs , cependant le ministre de l’économie a tendance à oublier que le tourisme couvre différentes activités dont celle des séjours linguistiques et des voyages scolaires.
      Ce secteur n’a pas été en mesure de redémarrer, d’une part parce que l’activité est saisonnière , que de nombreuses frontières étaient fermées au moment où les jeunes auraient pu voyager à l’étranger et d’autre part parce que le gouvernement avait interdit tout voyage scolaire à l’étranger jusqu’en juin dernier ce qui a de facto mis les entreprises à l’arrêt et sans aucun revenu .Il faut savoir que les voyages scolaires éducatifs ont majoritairement lieu entre octobre et juin .
      Comment le gouvernement et le ministre de l’économie peuvent-ils demander un minimum de 15 % de CA alors que ce n’était techniquement pas possible pour les raisons évoquées plus haut ?
      De nombreuses entreprises dont l’activité est le voyage scolaire et les séjours linguistiques vont inéluctablement déposer le bilan car elles n’auront plus le droit aux aides.

    2. Le secteur du tourisme, majoritairement à droite, peut remercier chaleureusement M. Macron et son gouvernement, avec sa très généreuse politique du « quoi qu’il en coûte ». Jean baptiste Lemoyne a d’ailleurs lui aussi du apprécier sa soirée du mois de juillet dernier organisée par un media professionnel concurrent de La Quotidienne, où le champagne coulait à flot, avec des tables sponsorisées à 15 000 euros pièce, dans un secteur qui continue néanmoins à pleurer et réclamer des aides en invoquant de graves difficultés économiques.
      Tout cela est pathétique…
      L. Lambert

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