Air Caraïbes renonce à Corsair
« Malgré les efforts de ces dernières semaines, les parties ont conclu qu’elles ne seront pas en mesure de mener à son terme le projet de cession de la compagnie Corsair. En conséquence, le Groupe Dubreuil et le Groupe TUI ont mis fin à leurs discussions relatives au projet de transaction » indique le communiqué reçu hier de Corsair.
C’est par ce texte très bref et sans appel que Corsair a annoncé la fin des négociations en vue de la vente de la compagnie aérienne à Air Caraïbes.
Le projet, désormais avorté, prévoyait que le groupe Dubreuil, présidé par Jean-Paul Dubreuil (photo) rachète 100 % de la compagnie Corsair International pour créer un pôle aérien 100 % français, qui détiendrait plus de 50 % des parts de marché sur les vols entre la métropole et les Antilles.
Le groupe vendéen Dubreuil, propriétaire d’Air Caraïbes, avait dès l’annonce du projet, le 20 février dernier suscité la colère des syndicats de Corsair, qui avaient lancé une grève, du 28 février au 2 mars, pour réclamer notamment des « garanties » pour l’emploi.
Les représentants des salariés (1 200 collaborateurs) dénonçaient l’absence de transparence sur les conditions de reprise et les probables coupes sèches dans l’emploi après la cession.
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2 commentaires pour “Air Caraïbes renonce à Corsair”
Quelle surprise !!! Air Caraïbes ne reprendra pas Corsair.
On peut le regretter, sauf à regarder l’avenir à très court terme. On peut surtout s’en étonner.
D’abord parce que le syndicalisme vient de bloquer une logique industrielle dont le secteur a besoin. Au lieu de discuter, il a préféré le bras de fer ; avec le résultat que l’on peut voir.
Ensuite, parce que l’on comprend mal comment TUI et Jean-Paul Dubreuil ont pu organiser une conférence de presse pour annoncer avec autant d’enthousiasme la fusion des deux entités sans avoir de sérieuses garanties sur la position des salariés de Corsair.
J’imagine mal M. Dubreuil faire preuve d’une telle légèreté ; c’est si loin de son caractère et de ses méthodes…
Alors quoi ? Comment cette débâcle est-elle possible ? Comment doit-on la comprendre ?
Et maintenant, quid du remplacement des vieux B747 de Corsair ?
Cher Bertrand,
Il était une fois un groupe voulant racheter une compagnie aérienne qui après quelques années de sinistrose, revenait cette année à l’équilibre.
Projet très séduisant présenté à la presse à grands coups de : « Pas de plan social chez Corsair, emplois garantis, développement de la Compagnie et arrivée de gros navions tout beaux tout neufs en 2016 ».
Ouaahhh, super !