Cagnes sur Mer : Les plages privées ouvertes toute l’année


L’autorisation préfectorale, dérogatoire au décret plage de 2006, assure à 6 restaurants de plage de pouvoir rester ouverts et donc de ne pas démonter leurs structures en hiver.

Le Préfet a pris cet arrêté après que Cagnes sur Mer soit classée en station touristique le 4 novembre dernier et eu égard au nombre de chambres ouvertes selon le code du tourisme (la loi précise un nombre minimum de 200 chambres d’hôtels ouvertes entre le premier décembre et le 31 mars).

En fait de plages privées, il s’agit d’abord des installations concernant les bâtiments hébergeant les restaurants qui selon la loi devaient être démontées chaque hiver. Aujourd’hui les six restaurants de plage de Cagnes-sur-Mer pourront rester ouverts pendant l’hiver en toute légalité.

L’autorisation, par arrêté préfectoral, déroge ainsi au « décret plage » de 2006, et cela jusqu’à échéance de leur contrat de concession (12 ans). Pour rappel, le décret plage 2006 impose aux plagistes de démonter leurs installations en dur qui abritent les services de restauration de mi-novembre à mi-mars. Et pour ne pas l’avoir respecté, plusieurs restaurateurs de plage de la région de Cagnes avaient été condamnés à une amende de 200 000 € !

Le poids des plages privées dans l’économie touristique azuréenne est considérable.

Les seules plages privées de Nice, Cannes, Cagnes sur Mer et Antibes réalisent un chiffre d’affaires annuel de près de 100 ME, emploient 1 400 salariés sans compter de nombreux fournisseurs.

La plupart de ces plages privées sont accolées à des secteurs urbains fortement peuplés (Cannes, Antibes ou Nice) et jouent un rôle d’animation pour la vie urbaine et l’attractivité touristique. A Cannes, par exemple les plages privées remplissent un rôle fondamental pour l’accompagnement festif des grandes manifestations professionnelles comme le Mapic, le Mipim et bien d’autres qui se déroulent en dehors de la saison estivale sans oublier les nombreux palaces de la Croisette qui sans plage privée ne pourraient attirer une clientèle internationale à haut pouvoir d’achat.

Il faut savoir que pour certaines concessions le démontage et remontage annuel induit par la loi 2006 représente une dépense de 400 à 500 KE de quoi déstabiliser des exploitations difficiles.

Michel Bovas





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