Tourisme au Portugal : Les bonnes années se suivent et se ressemblent


Ça n’étonnera personne, le tourisme du Portugal se porte bien. Sur les 10 dernières années, sa fréquentation a grimpé de 135 % et l’année 2014 s’est achevée sur une hausse de 20 %.

Une progression à deux chiffres qui devient presque une habitude depuis 5 ou 6 ans et qui devrait se poursuivre en 2015, avec une croissance autour de 17 %.

Rien que pour le 1er semestre, l’OT annonce déjà + 19 %… et les prévisions du SNAV ou du CETO sont très rassurantes sur la saison automne-hiver 2015-2016.

jean pierre pinheiro-office de tourisme du portugal

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour Jean-Pierre Pinheiro, le directeur du bureau parisien, la destination profite évidemment d’un effet « refuge » depuis le « Printemps arabe », surtout pour les ventes TO. « Mais il n’y a pas que ça, précise-t-il, car nos bons scores se répètent depuis plus longtemps que ça. L’intérêt des Français est plus vieux et plus profond. »

Selon lui, le développement des accès aériens, avec les compagnies « low cost » notamment, et le bouche à oreille qui a suivi les campagnes sur les médias en ligne et les réseaux sociaux ont fait découvrir aux Français une destination que l’Espagne avait longtemps cachée :

« Proche, à la fois culturelle et balnéaire, un patrimoine gastronomique, la sécurité et un bon rapport qualité/prix, ce sont plutôt ces atouts-là qui expliquent la progression durable de la fréquentation française » estime le directeur de l’OT à Paris, en ajoutant qu’avec un peu plus d’un million de visiteurs, la France était désormais le 3ème marché émetteur, derrière les Espagnols et les Anglais.

« Pour nous, c’est un marché d’autant plus intéressant qu’il représente environ 15 % de nos 8 Mds € de recettes touristiques» explique encore Jean-Pierre Pinheiro « Les Français dépensent plus que les autres, ils se déplacent davantage dans le pays et consomment plus de citybreak en diversifiant beaucoup leurs achats. »

Ce succès touche tous les segments du tourisme portugais, loisirs et affaires, mais l’OT cherche désormais à rééquilibrer la distribution de cette fréquentation, notamment sur le marché MICE dont Lisbonne capte actuellement 80 % de l’activité.

D’où la soirée workshop organisée lundi dernier sur une péniche du quai de Javel, avec une forte représentation des différentes régions du Portugal.

« Dans un contexte économique délicat, la destination semble moins ostentatoire aux entreprises, d’où les très nombreuses demandes que nous recevons en ce moment » ; conclut Jean-Pierre Pinheiro, qui voulait une soirée informelle et conviviale, musique à l’appui, pour attirer le plus de vendeurs possible.

À l’entendre, on se dit que c’est bon parfois d’avoir des problèmes de riches.

Bertand Figuier





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