Pourquoi le tourisme à Cuba ne décolle toujours pas


Terre de voyages à la culture et aux paysages somptueux, le développement du tourisme à Cuba est paradoxalement toujours freiné par plusieurs facteurs, à la fois économiques, politiques, infrastructurels et environnementaux.

Toujours sous embargo américain

Les sanctions imposées par les Etats-Unis limitent l’accès de Cuba aux investissements étrangers et aux marchés internationaux avec pour conséquence que les restrictions sur les voyages des citoyens américains réduisent un potentiel important de touristes.

Les difficultés d’importation rendent l’approvisionnement en biens essentiels (nourriture, matériel hôtelier, etc.) plus compliqué et coûteux.

Encore un manque criant d’infrastructures et de services

Les routes, les aéroports et les transports publics sont souvent vétustes. Le réseau hôtelier ne répond pas toujours aux standards internationaux en termes de confort et de services.

L’accès à Internet reste limité et coûteux, ce qui peut être un frein pour les touristes connectés.

Des problèmes économiques internes

Les pénuries alimentaires et énergétiques affectent la qualité de l’accueil touristique.

La double monnaie (peso cubain et peso convertible, récemment supprimée) a généré des inégalités de prix et de services. De plus, la faible rémunération des travailleurs du tourisme peut nuire à la qualité du service.

Une bureaucratie kafkaienne avec des restrictions gouvernementales

L’investissement privé dans le secteur touristique est limité, ce qui freine l’innovation et la modernisation des infrastructures. L’État contrôle une grande partie du secteur, ce qui ralentit les initiatives et la concurrence.

Des pays comme la République dominicaine ou le Mexique offrent des infrastructures plus modernes, un accès plus facile et des services de meilleure qualité à des prix souvent plus compétitifs.

Cuba est régulièrement frappé par des ouragans qui peuvent causer des dégâts aux infrastructures touristiques.

Le changement climatique menace certaines plages, un atout essentiel du tourisme cubain.

Malgré ces défis, Cuba reste une destination prisée grâce à son patrimoine culturel, ses plages paradisiaques et son ambiance unique.

Juan Carlos García Granda, ministre du Tourisme de Cuba, a défini quatre objectifs pour le secteur cette année, parmi lesquels l’amélioration de la qualité du service, la compétitivité de la destination, la diversification des marchés et la promotion du tourisme multi-destinations.

Dernièrement, le Premier ministre cubain Manuel Marrero a demandé aux autorités de revitaliser l’image du tourisme, en plus de la nécessité d’incorporer et de consolider les circuits, d’élargir les résultats de la promotion internationale et de motiver davantage les clients et de servir les tour-opérateurs.

Manuel Marrero propose également « des liens, une autogestion, ainsi que le renforcement du contrôle interne et du travail conjoint entre tous les secteurs ».

« Il faut également identifier des alternatives dans lesquelles nous ne sommes pas proactifs », indique t-il.





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