Perspectives économiques françaises : un avenir sous tension et des conséquences sur le voyage
8 septembre 2025 François Teyssier Aucun commentaire Distribution France, grèves 2432 vues
La crise politique française arrive à une échéance inéluctable. À moyen terme, un avenir économique contrasté se profile, avec la perspective d’une crise monétaire majeure si la notation de la France venait à être dégradée, compte tenu de l’endettement public abyssal creusé par le gouvernement.
Une capacité de financement toujours présente, mais pour combien de temps encore ?
Actuellement, l’État est encore capable de se financer sur les marchés.
La question cruciale est : pour combien de temps ?
L’éventualité d’une tutelle du Fonds Monétaire International (FMI), avec le concours de la Banque Centrale Européenne (BCE), reste envisageable si la situation venait à se dégrader encore plus.
Fragilités internes : le poids des conflits sociaux
La solidité de l’économie française risque également d’être mise à mal par les mouvements sociaux, comme la journée de mobilisation du 10 septembre visant à protéger les acquis (Air France, SNCF, RATP, blocage des aéroports).
Les contrôleurs aériens marquent leur différence en déposant un préavis de grève pour le 18 septembre, auquel la CGT Air France s’associera –plus par solidarité syndicale que par stratégie, puisque les vols d’Air France ne pourront pas décoller faute de contrôle.
Il est à noter que le Syndicat National des Pilotes de Ligne (SNPL) n’a pas encore pris de décision concernant sa participation.
Le scénario du pire et l’impératif de survie pour les agences de voyage
Si le scénario qui se développe actuellement arrive à maturation, la principale perspective pour les agents de voyage sera de survivre dans un contexte économique délétère.
Une France sous tutelle du FMI se traduirait par des coupes claires dans les pensions de retraite, les salaires des fonctionnaires, et pourrait même mener à la vente d’actifs stratégiques comme les aéroports.
Entre optimisme béat et lucidité réaliste : l’impératif de vendre
Sans vouloir être catalogué comme un oiseau de mauvaise augure tout en restant lucide, je suis toujours étonné par l’optimisme béat d’une partie de la presse professionnelle qui, dans le contexte actuel, s’interroge sur le tourisme responsable comme vecteur de progrès durable.
Si une crise majeure survient, la seule question existentielle sera de vendre.
L’impératif absolu sera de trouver des clients motivés par l’achat de voyages, malgré tout, comme cela a été le cas pour la Grèce et Chypre.
Une lueur d’espoir ?
Heureusement, la France dispose de fondamentaux économiques et de perspectives supérieurs à ceux de ces deux pays au moment de leur crise.
Pour l’instant, elle n’a pas de problème de financement à moyen terme.
De nombreux économistes soulignent que le fait d’emprunter en euros et non en dollars constitue une protection efficace.
Alors, croisons les doigts en espérant un regain de lucidité de nos gouvernants, présents ou futurs.
Seul l’avenir nous le dira. Pour sortir de l’impasse, il faudra peut-être méditer cette phrase : « On ne peut pas vivre au présent et en même temps vivre dans le passé. »
François Teyssier
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