Notre Dame des Landes toujours entre deux eaux

7 novembre 2014   Rédaction   1 commentaire   À la une, France    aeroport, Conseil d'état, des Ailes pour l’Ouest, EELV, Jean-Vincent Placé, Manuel Valls, Notre-Dame-des-Landes    3717 vues

Le Premier ministre Manuel Valls exprime « la détermination de l’Etat » à voir « réalisé » l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, dans un courrier adressé à une association favorable au projet contesté, publié dans la presse mercredi.

« La détermination de l’Etat à voir ce projet réalisé est intacte« , écrit M. Valls dans une lettre au président de l’association « Des ailes pour l’Ouest ».

« Pour autant, et conformément aux engagements pris par le gouvernement, les travaux ne s’engageront qu’une fois les recours contre le projet jugés« , prend soin de préciser le chef du gouvernement.

Le projet prévoit le transfert de l’actuel aéroport de Nantes, situé en zone urbaine, vers Notre-Dame-des-Landes, à une quinzaine de kilomètres au nord de la ville. L’inauguration du futur aéroport, initialement prévue en 2017, n’est désormais pas envisagée avant 2019 par les partisans du transfert.

Jean-Vincent Placé, chef de file des sénateurs EELV, a pointé lui un « entêtement vain » du Premier ministre qui a réaffirmé la volonté de l’Etat de voir construit cet aéroport contesté.

Quand aux riverains, certains ont entamé une action en justice, jusqu’aux plus hautes instances, notamment le Conseil d’État qui devrait bientôt dire s’il accepte la requête des opposants, des propriétaires et des associations qui contestent un arrêté préfectoral rendant cessibles leurs terrains.

Le Conseil d’État va examiner le sérieux du recours. L’avocat, Me Erwann Le Moigne affirme apporter de nouveaux éléments. Parmi eux le fait qu’« aucune étude sérieuse » des alternatives n’a été diligentée, précise l’avocat.

« Il n’est pas imaginable que le Conseil d’État refuse l’accès à une procédure équitable et contradictoire », estime Me Le Moigne. « Confiant, mais prudent », l’opposant Julien Durand ajoute?: « cependant nous ne sommes pas à l’abri d’une mésaventure ».

Si la haute juridiction administrative retient la requête des opposants, celle-ci devrait être examinée au cours de l’année 2015.