Vacances en Célibataires : rencontre avec julien Purnode, fondateur de Soloways


À l’heure où le voyage en solo devient une tendance de fond du secteur touristique, La Quotidienne est allée à la rencontre de Julien Purnode, fondateur de Soloways, une agence pionnière et spécialisée dans les séjours dédiés aux célibataires. Loin des clichés des agences de rencontres, Soloways s’est imposée comme une référence en proposant des expériences axées sur la convivialité, le partage et la découverte collective, répondant ainsi à une demande croissante de voyageurs souhaitant partir seuls sans pour autant se sentir isolés.

La Quotidienne : Quand, pourquoi et comment est née Soloways ?

Julien Purnode : Au début des années 2000 je suis un jeune célibataire, chargé de communication chez un tour opérateur marseillais. J’apprends que nous sommes 18 millions de solos en France, c’est le début des sites de rencontre ou plutôt du site de rencontre : « Meetic » (à l’époque il n’y avait guère que lui).

Je trouve le concept révolutionnaire : immense catalogue en ligne, choix infini de profils, facilité de la mise en contact…

Et je me penche sur la question de l’adapter au monde du voyage, qui est déjà bien présent sur la toile et même en avance par rapport aux autres secteurs.

Il y a de la place sur ce marché et je me dis que je peux me faire la mienne.

L’idée, à la base plutôt orientée vers la rencontre amoureuse, évolue relativement rapidement vers la rencontre amicale, privilégiant avant tout le lien social et la rencontre au sens large, sans pression : les vacances entre célibataires doivent rester des vacances.

La rencontre amoureuse bien que présente de manière sous-jacente (du moment où l’on met en relation des célibataires) est en quelque sorte un bonus, la cerise sur le gâteau.

C’est ainsi qu’en 2007, naît la marque Soloways et son son site de réservation en ligne : www.vacances-celibataires.net.

LQ : Le concept a-t-il selon toi des limites ?

JP : Oui clairement : le marché a un potentiel colossal, toutefois la difficulté majeure est de fédérer cette clientèle qui n’est pas une communauté.

Il faut donc redoubler d’efforts sur le plan de la communication.

Il y a également une problématique liée directement à la rentabilité : un dossier pour une agence classique c’est généralement 4 personnes, pour ue agence spécialisée « solos » : 1 dossier = 1 personne et elle ne veut généralement pas partir seule, il faut donc attendre que le groupe soit consolidé pour que la vente soit définitivement validée.

Enfin, c’est une clientèle qui a tendance à réserver plus tard que les autres ce qui amplifie le problème de la consolidation des groupes.

Je pense que tout cela explique pourquoi nous ne sommes pas très nombreux sur le marché.

LQ : Quelles sont les destinations plébiscitées par tes clients et celles que tu aimerais proposer à l’avenir ?

JP : Les attentes des personnes seules ne sont pas si différentes des autres.

Il en faut pour tous les goûts. Le club de vacances en France ou à l’étranger présente l’avantage de proposer un programme d’animations et de découvertes varié, les participants pourront partager certaines activités au sein du club avec les uns, d’autres partageront une excursion et tous se rejoindront à l’heure de l’apéro pour passer la soirée ensemble.

Nous proposons également des séjours rando, propices à l’échange et destinés à celles et ceux qui ont en commun l’amour de la nature et bien entendu des circuits, des croisières et des week-ends prolongés comme ceux que nous proposons à Prague, à Vienne et à Cracovie à l’occasion des ponts de mai avec une production Step Travel.

La crainte du solo en vacances : se retrouver tout seul à dîner, comme tous les jours (ou presque) de l’année.

LQ : Et l’avenir ? tes souhaits pour 2026 ?

JP : Mon métier clairement, c’est la distribution, pas la production. Je n’aime pas trop le mélange des genres.

Mon souhait : j’aimerais que les tour opérateurs prennent conscience de ce marché en créant chacun un produit à destination des solos (chacun dans sa spécialité).

Pour cela je suis prêt à mettre mes 18 ans d’expérience en la matière à leur service et bien sur les accompagner comme je l’ai fait pour VE qui était le seul TO à proposer une gamme pour les solos. Soloways remplissait une bonne moitié de ces contingents spéciaux et aujourd’hui la place est libre…

Le travail va consister également à sensibiliser les agences de voyages classiques sur le marché.

En effet, elles sont souvent démunies lorsqu’un solo passe leur porte, alors elles m’appellent et je les dépanne comme je peux, mais Soloways n’est pas un TO…

Propos recueillis par PR





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