10 milliards de passagers en 2035

6 octobre 2025   Rédaction   Aucun commentaire   À la une    ACI, Conseil international des aéroports, France    2664 vues

Le ciel n’a jamais été aussi fréquenté : le trafic aérien mondial devrait atteindre 9,8 milliards de passagers d’ici 2035, soit une croissance annuelle moyenne de 3,7 %. C’est ce que révèle le dernier rapport du Conseil international des aéroports (ACI World).

Cette croissance est principalement alimentée par les voyages internationaux, dont la progression est estimée à 5,3 %, surpassant nettement les 2,4 % prévus pour le trafic intérieur (domestique).

Les marchés émergents : le moteur de la demande

L’étude de l’ACI souligne une croissance inégale, fortement tirée par les marchés émergents.

Des régions comme l’Afrique, l’Asie-Pacifique, le Moyen-Orient et l’Amérique latine stimulent la demande grâce à l’essor économique et à l’expansion des compagnies aériennes à bas prix.

L’Afrique se distingue comme la région affichant la plus forte croissance attendue pour l’année, avec une augmentation spectaculaire de 9,4 %, pour un total de 273 millions de passagers en 2025.

Elle est suivie par le Moyen-Orient (+5,9 %), l’Asie-Pacifique (+5,6 %) et l’Amérique latine (+4,1 %).

L’Europe et les destinations avancées face à l’incertitude

En comparaison, les marchés matures et les destinations avancées (notamment certaines zones d’Amérique du Nord, d’Europe et d’Asie de l’Est) font face à des perspectives plus complexes.

Elles sont confrontées à des tensions géopolitiques, des changements démographiques (comme le vieillissement de la population) et/ou des évolutions dans les habitudes de voyage (incertitude liée aux politiques de visa et aux préoccupations climatiques).

l’Europe devrait tout de même enregistrer plus de 2,5 milliards de passagers en 2035, soit une augmentation de 3,6 %.

Cette progression est majoritairement portée par les voyages internationaux, le trafic domestique étant ralenti par la compétitivité accrue du transport ferroviaire.

L’ACI World rappelle que, bien que le marché soit globalement en expansion, « sa trajectoire reste sensible aux événements géopolitiques, aux conditions macroéconomiques et aux vents contraires spécifiques à chaque région. »