Timide reprise touristique sur la Côte d’Azur


Les premiers indicateurs en décembre et pour les premiers mois de 2017 montrent une reprise d’activités même si elle demeure fragile. Après une reprise timide en novembre, décembre a confirmé la tendance avec un point de plus qu’en 2015, et une première quinzaine positives (+3 %). La période des fêtes a été en revanche en retrait avec un taux d’occupation de 75 % dans l’hôtellerie (82 % en 2015). Seule à tirer son épingle du jeu la Principauté de Monaco qui en bénéficiant d’une image d’Etat souverain semble moins impactée que les communes voisines de la Côte d’Azur par l’après attentat 14 juillet.

Selon Eric Doré, directeur général du comité régional du tourisme Côte d’Azur la spirale de la baisse enregistrée après l’attentat a été enrayée, notamment grâce à l’importante campagne de communication #Cotedazurnow.

Un budget de 2,3 millions d’euros est prévu pour 2017. Il a été financé dans le plan Côte d’Azur France cofinancé par moitié par l’État via Atout France. Normal, le tourisme représente 18 % du PIB de la Côte d’Azur.

Le maintien du marathon Nice-Cannes en novembre, alors que d’autres manifestations avaient été annulées, a été en quelque sorte le point du changement de cap.

«Les réservations se sont débloquées, annonce Denis Cippolini, le président du syndicat des hôteliers Nice Côte d’Azur. Nombre d’activités et de séminaires ont été maintenus.

En 2016 la fréquentation internationale a fléchi de 54 % à 52 %, chinois et japonais sont défaillants notamment à cause des attentats à Paris et Nice mais aussi du climat d’insécurité à Paris (attaque du bus de touristes chinois, assassinant d’un commerçant chinois….) qui ont été fortement répercutés par les médias chinois.

Michel Chevillon, président du syndicat des hôteliers cannois, estime que la période hivernale reste toujours difficile en hiver. L’activité y est soutenue par les congrès, séminaires et salons professionnels. Il observe que l’hyper saisonnalité de la Côte d’Azur s’accentue d’année en année.

Cela signifie que sans une politique forte d’attractivité pour l’activité tourisme d’affaires, certains hôtels pourraient fermer l’hiver. Ce qui n’est pas bon pour l’image d’une destination qui se veut vivante toute l’année.

Eric Doré observe de son côté que les professionnels du tourisme azuréens se sont remis en question à la suite des évènements en améliorant la qualité du service. Le retour des touristes est autant lié à la sécurité qu’au service rendu et à sa qualité.

MB





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