Réunion de la dernière chance jeudi pour Air France ?

20 octobre 2015   Rédaction   Aucun commentaire   Transport    Air France, Alexandre de Juniac, Transform 2015    2534 vues

Air France va supprimer près de 1.000 emplois en 2016 (principalement par des départs volontaires) dans le cadre d’un plan social qui menace 2.900 postes en deux ans et dont l’annonce avait suscité des violences, a indiqué dimanche le PDG d’Air France-KLM, Alexandre de Juniac.

Le premier volet du plan de restructuration de la compagnie aérienne qui concerne 2016 est lancé, a-t-il déclaré dans une émission diffusée sur les médias Le Figaro, LCI et RTL. « Les suppressions d’emplois seront très limitées l’année prochaine, concernant moins d’un tiers du total« , a-t-il toutefois ajouté.

Alors que le gouvernement socialiste a appelé la compagnie à tenter d’éviter les suppressions d’emploi, Alexandre de Juniac a laissé la porte ouverte à des négociations sur le deuxième volet du plan.

Si les négociations (avec le personnel) sont réussies d’ici le début de l’année prochaine, nous pouvons éviter de mettre en oeuvre la suite du plan, a-t-il dit.

«2 016 est lancé et les suppressions d’emplois concerneront l’an prochain «moins d’un tiers» des 2 900 postes menacés», soit près d’un millier d’emplois.

«Si les négociations avec le personnel aboutissent d’ici le début de l’année prochaine, nous pouvons éviter de mettre en œuvre le plan B 2017», a-t-il confié. Précisant que le nombre exact d’emplois supprimés sera discuté au prochain comité central d’entreprise, jeudi prochain.

«Face à nous, il y a dix très grandes compagnies qui ont des coûts inférieurs et des performances financières meilleures», a ainsi déclaré Alexandre de Juniac. «Elles ont entre cinq et dix fois plus de moyens que nous» a-t-il insisté.

Air France doit se réformer vite, si elle ne veut pas se retrouver à l’avenir dans une situation critique. Situation qu’avait connue British Airways, au début des années 2000. Elle avait alors été contrainte à des mesures draconiennes : pour redresser ses comptes, elle avait ainsi dû supprimer près de 14 000 emplois et diminuer sa flotte d’une cinquantaine d’avions.

Air France n’en est pas encore là. Mais parce que l’avenir de la compagnie se décide maintenant, la direction et les syndicats se retrouveront à la table des négociations jeudi prochain.