L’enfer du jeu… plonge dans le désarroi


C’est une histoire qui finit bien et qui aurait pu arriver à n’importer quel vendeur (euse) travaillant dans une agence de voyages. Les risques du métier.Elle m’a été racontée il y a quelques temps déjà par une collègue avec laquelle je travaillais à l’époque.

Elle en était l’héroïne. Elle avait été invitée par une compagnie aérienne à participer à un voyage d’étude à Singapour. Jusque là, tout est classique.

Durant son séjour elle décida de faire une excursion sur un bateau casino qui croisait au large du détroit de Malacca. Une opportunité parmi d’autres.

Ainsi fut fait, elle se promena sur le bateau, observa, dîna. Cette observation faite. Sans doute pas assez motivée par le jeu, comme peuvent l’être les asiatiques, elle décida de descendre au pont inférieur où se trouvait sa cabine. Pour aller dormir.

Elle tomba rapidement dans les bras de Morphée. (Sans aucune équivoque.)

Toutefois, un peu plus tard, elle fut brutalement réveillée par un grand bruit. Le poste de télévision placé sur sa table de chevet venait de tomber au sol ? Hormis cet étrange incident, tout semblait parfaitement calme et normal.

Intriguée, elle ouvrit la porte de sa cabine pour tomber sur officier qui courrait dans la coursive. Il lui cria de remonter immédiatement sur le pont supérieur. Le bateau était en train de couler.

Et effectivement il coula rapidement. Elle eut tout juste le temps de grimper dans une des dernières chaloupes de sauvetage.

Il y eut très peu de victimes, car la quasi-totalité des passagers jouaient frénétiquement dans les salles du casino situées sur le pont supérieur du bateau. Et, une fois l’alerte donnée, ils purent grimper rapidement et sans affolement excessif dans les canots.

L’officier qui l’avertit et qui lui sauva sans doute la vie. Compagnon d’infortune, il lui raconta qu’il passait par acquit de conscience dans la coursive. Il était persuadé que personne n’était allé se coucher et que tous les passagers étaient en train de jouer sur le pont supérieur au moment de l’alerte. La vie tient parfois à un fil ténu.

La chaloupe dériva toute la nuit avant d’être retrouvée par les sauveteurs de longues heures plus tard.

C’est ainsi qu’elle retourna dans son hôtel à Singapour. En nuisette, sans bagages et documents d’identité qui depuis reposent au fond de la mer de Chine.

Une fin de voyage inoubliable. Je dois dire que pour elle cela ne semblait pas être un traumatisme. Les agents de voyages sont décidement des héros ordinaires.

François Teyssier





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