A Londres, MyFerryLink sauvé par Big Ben


Les 577 employés auront retenu leur souffle mais ça y est, c’est décidé : MyFerryLink vient d’obtenir vendredi dernier, auprès de la cour d’appel de Londres, le droit de desservir le port de Douvres en Angleterre.

Cette grande victoire judiciaire, après moult péripéties, contre les autorités de la concurrence du Royaume-Uni qui reprochaient à la compagnie maritime d’exploiter les bateaux auparavant détenus par la défunte compagnie SeaFrance, va ainsi permettre à Myfeerylink d’aborder au mieux la saison d’été et déployer ses rotations dès le 9 juillet prochain.

« Cette décision représente une victoire significative pour les collaborateurs et les clients, qui vont continuer à bénéficier d’une concurrence saine sur les traversées maritimes courtes« , a commenté Éric Vercoutre, le secrétaire général du syndicat Maritime Nord, majoritaire chez Myferrylink.

londres-myferrylink-1Les bateaux de l’ex-SeaFrance avaient été achetés par Eurotunnel, qui exploite le tunnel sous la Manche, et avaient été loués à Myferrylink pour leur exploitation. Les autorités à Londres avaient estimé que cette situation posait des problèmes de concurrence et interdit à MyFerryLink d’acoster en Grande Bretagne.

Les salariés de My Ferry Link, au travers de La SCOP SeaFrance, avait fait appel de cette interdiction prononcée le 9 janvier par le tribunal d’appel de la concurrence de Londres.

Et c’est vendredi dernier que la Cour d’appel de Londres, par deux voix contre une, a donné raison à la société coopérative et participative (SCOP) des employés de MyFerryLink, estimant qu’il n’y a pas eu de fusion au sens juridique du terme entre Eurotunnel et MyFerryLink et que la CMA n’est par conséquent pas compétente dans ce dossier, ce qui suspend ainsi sa décision imposée à la compagnie maritime d’interdire de desservir Douvres depuis Calais.

La Cour d’appel de Londres « casse définitivement la décision de la CMA et surtout l’interdiction d’opérer au mois de juillet« , s’est félicité Raphaël Doutrebente, le directeur général adjoint de la compagnie. « La société ne s’arrête plus le 2 juillet, transfert (des bateaux) ou pas », a-t-il insisté, saluant « le début d’une nouvelle aventure, car Eurotunnel a encore des choses à faire avec nous« .





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