Espèces d’Assholes ! Qualificatif intraduisible et indiscutable


Photo JP 2Décidément, on vit une époque bien bizarre… non ?

Voilà que les taxis en font encore voir des vertes et des pas mûres à leurs usagers… à leur Ministère de tutelle, à la DGCIS et à la Commission chargée de l’immatriculation de leurs concurrents Véhicules de Tourisme avec Chauffeur…

Certains taxis rêveraient même de balancer des gadins… drôle, non ? Un peu kafkaïen quand même pour ceux qui portent les deux casquettes, ceux qui sont à la fois Taxi et VTC… Bah, on n’est plus à une contradiction près !

Dans l’immédiat, d’après le site d’Atout France, il semblerait que des conseillers haut-placés chercheraient à instaurer un dialogue apaisé entre ces deux professions entrées en guerre, en suspendant provisoirement les immatriculations des VTC, histoire de laisser refroidir le potage.

Et la loi dans tout ça ? Elle est quand même là pour être appliquée la loi !

Sauf qu’il y a une entreprise internationale qui se dresse face aux privilèges du cercle bien protégé des taxis…et pas seulement des parisiens. Cette société arbore insolemment le patronyme de « Uber »… qu’on s’en souvienne !

On entend dire que les représentants des taxis auraient peut-être dû y regarder à deux fois avant de s’agripper aux basques de leurs adversaires EVTC… car il se trouve quelque part, un vrai dur à cuire doté d’une tête bien faite de vrai combattant qui se serait, parait-il… tapé sur les cuisses quand les taximen ont à nouveau manifesté contre la concurrence « déloyale »…

Monsieur Travis Kalanick, pour ne pas le nommer, bien connu aux US pour son hyper agressivité, se trouve être le PDG d’ Uber et son armée d’informaticiens de haut vol pourrait bien filer de vrais cauchemars à ses adversaires, sachant que sa «little entreprise », comme dit dans la pub, serait déjà présente dans 26 pays et nombre de grandes villes.

Selon de bonnes sources, la doctrine de ce boss hors norme se décline selon deux formules !

La première est modérée : « j’aime secouer le statu quo d’une vieille industrie… », la seconde plus légèrement mesurée : « J’aime bien emmerder le monde ».

Déclarations qui devraient conduire Madame la Ministre et ses « suspensions » à méditer, et il en va de même pour la pétaradante concurrence !

On dit que le beau gosse en question, vénéré en Californie, est un adepte du bras de fer sans nuance avec Gouvernements et Sociétés de Taxis… Alors, prenez vos places, prenez vos billets et choisissez entre un taxi introuvable ou une limousine confortable pour venir assister au spectacle !

Jean Pierre Michel
(à suivre)

Moi, Jérémie Richeplan, conducteur d’autocar de grand tourisme…

A l’époque où Fernand Raynaud faisait son « Allo, Berline ? » pour atteindre le 22 à Asnières… j’étais embarqué à bord de « mon » O 321 H, équipé de sièges en simili cuir et d’une radio avec micro en état de marche provisoire, s’il vous plait. Alors que nous filions à fière allure, boostés par la puissance de nos 125 chevaux-fillettes, nous vous retrouvions, chers lecteurs, morts de curiosité, et abandonnés temporairement sur le bord de l’axe autoroutier qui nous acheminait vers Berlin.

Quelle belle équipée, en partance pour la découverte de l’est, quel sacré trajet avec mes petits copains voyageurs qui, je le rappelle, étaient placés sous bonne garde, celle de l’un de leurs professeurs, doté d’une redoutable intelligence et d’une mémoire de mammouth. Bref, un J.V. (Béru pour les intimes) rien que pour eux.

Ce prodige, féru de photographie et passionné par toutes les sciences de communications modernes, accolait invariablement à chacune de ses envolées lyriques un déstabilisant «Ouimainon » !

– « Ouimainon, Jérémie… nous prendrons l’autoroute vers Francfort… »

– « Jean, ou cassons-nous la croûte ? Ce serait bien avant la RDA, non ? »

– « Ouimainon, nous déjeunerons dans une station à proximité de Leipzig avant de tracer vers Berlin. »

– « Mais, on pourrait s’arrêter dans l’une de ces villes, JV ? »…

– « Ouimainon, on n’a pas le temps si l’on ne veut pas arriver trop tard à Berlin, y’a 700 bornes à s’farcir aujourd’hui ! »…

En avant marche, les jours sont interminables et l’itinéraire est superbe au travers des magnifiques contrées boisées et riantes du Thüringe… de belles cités se profilent au loin, en pleine réédification.

Après le déjeuner, c’est une autre paire de manches : direction Erfurt, Weimar… A l’approche de Iéna, inéluctable pensée particulière pour Napoléon. Tu parles… Iéna, la bataille à l’origine de l’unification de la nation allemande.

Napoléon, moi Jérémie, j’m’en tape pour l’heure, car je reprends les chocottes au volant de mon bolide. J’arrête pas de me faire de la mousse : « et si je crève ? (pas moi, une roue)… et si je tombe en panne de l’autre côté…sans téléphone… et si les pompes à gazole… et ci et ça… comment j’vais me dépatouiller dans tout ce bazar ? »

Bon an, mal an… on est aspiré par le couloir de fer, et là on sourit moins… nos oreilles ne bougent plus… ça y’est, on est comme Tintin, au pays des Soviets.

Des miradors, des lignes interminables de barbelés au bord de l’autoroute, de quoi flipper grave… Mais il en faudrait plus à nos gais lurons pour être ébranlés. Une guitare sortie du sac a remplacé la radio, devenue hors de portée depuis belle lurette. Brassens et son gorille, Ferrat sur sa montagne se sont installés à bord et accompagnent harmonieusement les joueurs de cartes, en apparence insensibles au passage de l’histoire.

En fin d’après-midi, on gare le car comme les autres, sur un immense parking à l’entrée de Berlin , au milieu des voitures, des camions et de nombreux véhicules de tourisme, des cars tous plus couverts de chrome les uns que les autres… un véritable salon de l’autocar en plein air, du jamais vu par moi, Jérémie Richeplan.

Notre tour arrive enfin, contrôle des feuilles de route, calcul du bon compte des taxes de circulation au pfennig près, et c’est reparti comme en 14.

Ah, j’allais oublier le stop indispensable pour l’achat d’un plan de Berlin, disponible ici et nulle part ailleurs… il est temps maintenant de songer à rejoindre notre Auberge de Jeunesse, située dans le quartier de Charlottenburg… mais tu sais où c’est, toi ? Ben moi non, aucune idée !

Aujourd’hui, avec un GPS… la destination aurait été atteinte en deux coups de cuillère à pot, mais dans le cas présent, J.V. se voit contraint de déplier sur ses larges cuisses l’immense plan à tiroirs et à coulisses, et se met en devoir de trouver le nord-est, en conservant son sang-froid et son solide bon sens !

Exercice un peu rude lorsque l’on aborde un endroit aussi méconnu et aussi complexe qu’un puzzle de 1000 pièces : zones américaines, anglaises, françaises, russes et allemandes… un labyrinthe déguisé en Tour de Babel, comme j’te dis pas !

Dieu merci, les jours sont très longs au mois de juin…. Après de nombreux allers, cumulés à autant de retours… deux pas en avant, trois pas en arrière… notre joli car vert espoir, immatriculé en Frankreich, est enfin stationné devant notre gite Berlinois, dans ce quartier qui fit figure de vitrine de l’Ouest durant toute la durée de la Guerre Froide… Quand je dis « devant » notre gite, c’est juste devant !

On ne mesurait pas ce bonheur à l’époque…

Des visites commentées et du temps libre furent organisées pour les deux jours suivant … La porte de Brandebourg… le Reichstag… le Kurfürstendamm… la colonne de la Victoire… Berlin Ouest sous la conduite d’une charmante jeune femme, quel meilleur moyen pour mettre en émoi les sens de ces jeunes gens, dont la testostérone ne demandait qu’à s’exprimer… Les garçons se sont quand même engouffré une visite complète de la ville en VO, écoutant religieusement la vérité apocalyptique de cette frontière honteuse, matérialisée par un mur, et de l’occupation soviétique par-delà le rideau de fer…

Formules qui parurent pour quelques instants un peu adoucies, grâce aux yeux si doux de la belle !

Jérémie Richeplan

(A suivre Berlin Est… )





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