Comment le paradis ça fait peur !
Il est des destinations qui font rêver. Des îles lointaines bercées par les alizés, baignées d’eau turquoise, alanguies sous le soleil qui diffuse une température quasi constante à plus de 25 degrés, hiver comme été. Le paradis sur Terre !
Et puis, à la tombée de la nuit, quand l’atmosphère se fait plus douce qu’elle ne l’était déjà, on s’attable autour d’appétissantes poêlées de boudins créoles, de samoussas ou de bouchons, aux saveurs délicatement épicées.
Plus tard, le soir, les corps se déhanchent sous les cocotiers, au rythme des biguines, des zouks ou du merengue, et des rhums arrangés qui vous font tourner la tête (à consommer avec modération). La nuit pourrait se prolonger à l’infini…
On s’y croirait, non ?
Au petit matin, vous vous étirez sur la terrasse déjà baignée d’un soleil revigorant. Un jus de mangues, papayes et fruits de la passion n’attend que vos lèvres pour exhaler ses essences subtiles, sa douceur veloutée. Vous vous installez paisiblement dans votre journée qui s’annonce merveilleuse, comme la précédente, comme la suivante.
Sauf que, sauf que… Vous venez de vous faire piquer par un moustique tigre porteur du virus du chikungunya qui vous clouera trois semaines au lit et vous infligera des douleurs articulaires pour le restant de vos jours.
Plus tard, dans l’après-midi, votre petit paradis est placé en alerte cyclonique hyper rouge. On attend dans la soirée des vents à plus de 200 kilomètres/heure. Sans compter qu’en fin de matinée, la baignade était interdite sur votre plage privative. Un requin bouledogue très affamé patrouillait à quelques encablures de la plage.
Bon, jusque-là pas de trop de bobos. Vous avez échappé au pire : l’éruption volcanique et sa pluie de cendres incandescentes. Ouf !
« Le paradis, ça se mérite ! », comme dit Papy René qui, en séjour à la Guadeloupe, a développé une allergie carabinée après avoir goûté une spécialité locale : le crabe farci… aux toxines. Il est resté trois jours cloîtré dans sa chambre. « Pas d’exposition au soleil, pas de baignade ! », lui a imposé le médecin.
« Bon, alors vous êtes toujours partants pour passer votre voyage de noces au bout du monde ? Dunkerque, c’est moins risqué. Pas de moustique, pas de volcan, pas de cyclone. Et pas de risque d’attaque de squale non plus. Vous ne mettrez pas un orteil dans l’eau ».
Allez, j’embrasse tous mes potes antillais et réunionnais (ils se reconnaîtront). Ils me pardonneront mes provocations car ils ont le sens de l’humour et de l’autodérision (enfin, pas toujours !). Vos îles sont magnifiques et accueillantes, à condition quand même que… Oh Julie, les plaisanteries les plus courtes sont toujours les meilleures !
Julie Labrune, 28 ans
Conseiller en Voyages
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1 commentaire pour “Comment le paradis ça fait peur !”
Moi je vous propose la Vendée : C’est moins risqué. Pas de moustique, pas de volcan, pas de cyclone. Et pas de risque d’attaque de squale non plus.
Par contre contrairement à Dunkerque, vous mettrez les pieds dans l’eau…
Qui a dit que les vendéens étaient chauvins ????