Comment je croyais (à tort) que le calendrier était le même pour tout le monde !


julieIl y a de cela six mois au moins, un jeune couple est venu booker dans notre superbe agence un forfait Réunion – Maurice.

La trentaine dynamique, métrosexuel pour lui, un peu posh pour elle (ouais, les Beckham, c’est pas trop mon truc, je suis un peu trop franchouillarde pour ça) mais ma foi, fort sympathique au demeurant (l’un n’empêche pas l’autre, heureusement !).

Première rencontre, échange de mails correct (pas un nombre incalculable comme avec certains clients où on finit pas avoir envie de black-lister l’adresse) et validation sur un vol tard en soirée, 23h55.

C’est sûr qu’un dîner à l’aéroport pour être à peu près à l’heure, y’a plus romantique mais bon, c’est pas moi qui les pond les horaires !

Puis les semaines, les mois passent… et voilà que ma compagnie me signale un changement d’horaire. Ce ne sera plus 23h55 le 29 mais 00h15 le 30.

Qu’à cela ne tienne, ils ne sont plus à vingt minutes près, voire, ils pourront peut-être même se faire un resto en ville s’ils s’y prennent tôt.

Ni une ni deux, j’attrape mon phone et je leur annonce. Enfin, je lui annonce parce que c’est le numéro de Monsieur qui est noté dans mon dossier.

Et voilà qu’en moins de temps pour le dire, il monte sur ses grands chevaux et me lance une rafale de derrière les fagots… Aie, aie, aie !
Et que c’est inadmissible par-ci et que ça sert à quoi de valider des horaires par-là. Et j’en passe et des meilleures !

Quelque peu penaude (ben ouais, qu’est-ce que j’y peux moi!), j’essaye de lui souligner que la différence n’est pas énorme…

Et voilà que c’est reparti. Et pour qui je me prends, que c’est pas à moi de juger la durée de ses vacances, etc, etc.

Décidée à pas me laisser faire, parce que là quand même, il commence à me chauffer le mec, j’embraye sur mon argument du resto en ville. Je tente une petite touche d’humour sur la vingtaine de minutes gagnée. Et là, il stoppe net.

Comment ça, vingtaine de minutes ?!

En fait, le gentil jeune homme, cadre dynamique d’une boite qui doit le payer au moins deux fois mon salaire, croyait qu’il venait de prendre un jour dans la vue.

Cherchez pas, j’ai pas cherché non plus.

J’ai reformulé tranquillement, ai savouré à sa juste valeur le semblant d’excuses qu’il a balbutié pour l’incendie qu’il venait de me mettre et envoyé la confirmation de tout ça par mail, histoire de pas prendre de SAV inutile. Deux précautions valent mieux qu’une !

Allez, j’embrasse fort les survoltés du boulot, tous les décalés du système horaire et bien sûr les métrosexuels cadres et dynamiques cela va de soit.

Julie Labrune. 28 ans
Conseiller en Voyages





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