Comment j’aurai dû prendre option « maths » au bac !

21 mai 2013   Julie   Aucun commentaire   La vie de Julie     

Quand j’ai pris la voie BTS Tourisme, je pensais que j’allais parler voyages, histoire, monuments du bout du monde, lieux extraordinaires mais j’étais loin de penser que j’allais plutôt vivre, bouffer et digérer en permanence queues, avertissement permanent pour pas avoir de SAV, réclamations, et qu’au lieu de m’envoler dans des considérations géographiques, j’allais plutôt nager version mathématique : marges, CA et autres ratios…

Je pensais aussi que mon diplôme me permettrait d’avoir un peu de crédibilité et d’autorité avec les clients.
Et bien là aussi, je me suis mise le doigt dans l’œil !

Pas plus tard que ce matin, j’en ai encore eu la preuve.
Alors que j’analyse mes stats. Je vous le disais, version maths ! Un prospect s’assoit en face de moi et me demande si je peux l’aider pour « optimiser » l’achat de son billet pour ses prochaines vacances.
Et oui, les clients se mettent eux aussi à la page !

A peine surprise (on en voit tellement tous les jours maintenant), je lui en demande un peu plus. Et voilà qu’il m’explique tranquillement qu’il a fait des recherches sur Internet pour un aller simple pour la Grèce parce qu’il sait pas quand il compte rentrer mais que l’aller simple est bien plus cher que l’aller-retour.

Je lui conseille de prendre un aller-retour avec un billet modifiable. Pas sorcier de changer la date du retour quand il sera décidé.
Ben pas moyen. Vous comprenez, il trouve dommage de payer un supplément pour rien. Pour rien ?!
Ben, justement non, c’est pour te permettre, mon pote, de te donner un peu de liberté !
Rien n’y fait !
Voilà qu’il me propose une solution à soumettre aux dirigeants des grosses compagnies.
« Vous pouvez pas acheter un billet aller-retour le moins cher et revendre le retour. » Tiens, tiens, ça me rappelle quelque chose.

Explications de circonstances : ben non !
« Je comprends pas pourquoi. Je fais ça très souvent avec mes billets de train mais quand j’ai cherché, j’ai pas trouvé l’équivalent de « trocdestrains » pour les avions. Je comprends pas pourquoi mais vous, vous connaissez peut-être ?!»
Non, mon pote.
Y’a peut-être une raison, non ?!

Allez, Yves, ça ira mieux demain !
J’embrasse fort tous les techniciens et les commerciaux des GDS… Ya encore du boulot les gars !

Julie Labrune. 28 ans
Conseiller en Voyages