Comment je les boufferai ceux qui croient que ce que je dis, c’est juste pour faire joli !


julieY’a de cela quelques semaines, j’ai eu l’agréable plaisir de tomber sur un couple prêt à décoller pour la Tunisie.
Bien sûr, super Julie avait sorti son discours commercial ultra-bright pour les rassurer sur la destination.

Bon, faut dire que l’argument « tarif » m’avait donné un gentil petit coup de pouce ! (Au passage, un petit merci aussi à l’hiver long et rigoureux qui a renforcé mon argument météo).

Bref, j’étais bien contente. Bien sûr, ça n’a pas été de tout repos quand même parce que ma joie a été freinée à plusieurs reprises par l’option « budget » de mes clients qui, à chaque hôtel suggéré, m’annonçaient systématiquement « hors budget ».

Déterminée, j’ai quand même fini par leur dégoter un petit 3*, pile poil dans leurs cordes. Cordes financières, qu’on s’entende bien.

J’ai donc bien pris garde de les alerter sur le confort. Hein, Madame, Monsieur, soyez pas surpris. Au vu du budget, ce sera simple !
Tout contents eux aussi qu’on est trouvé le bon compromis, ils ont signé ravis.
Et de m’en rajouter une couche qu’ils ne cherchent pas un grand confort mais surtout le soleil et la détente…
Bien.

Tout était donc bien dans le meilleur des mondes !

Mais voilà, j’avais oublié que le Prince Charmant, c’est pour les contes Disney et la Belle au Bois Dormant que je suis n’a pas vu venir la piqûre maléfique du fuseau.

Petite traduction peut-être ?!
Prince Charmant : ce que chaque agent de voyage croit voir venir en chaque futur client ; discussion partagée sur la beauté du voyage, la richesse du partage touristique… Enfin, toutes ces bêtises qui nous font oublier qu’on est plutôt dans l’ère de la conso !

Belle au bois Dormant ? la gracieuse Julie, ça, je sais que vous aviez deviné !

Et le Fuseau ? le contrat souscrit entre la Princesse et son Chevalier qui, au lieu de donner naissance à une belle aventure, peut se transformer en un sommeil permanent !

Oulala, qu’est-ce qui m’arrive ce matin ?! J’ai bouffé du lion ?! De l’hippopotame peut être ?! (clin d’œil amical à mon compère Yves de la Quotidienne…)

Bref, aujourd’hui, je reçois une lettre en recommandé avec accusé de réception où mes fameux clients me mettent « en demeure de leur adresser dans les plus brefs délais un dédommagement car l’hôtel était (je cite) « inconfortable et d’une propreté douteuse. »

Alors là, c’est eux que je vais bouffer !

Non, mais quand je pense que j’ai bien pris soin de leur faire comprendre qu’à ce tarif là ils n’auront pas le luxe et qu’ils m’ont assuré de ne pas être des « chochottes » !
A vous dégouter d’être honnête…

Allez, Julie, ça ira mieux demain !
J’embrasse fort tous les hôteliers tunisiens maniaques de la propreté (mais pas les autres !) ainsi que les gardiens de zoo : Il faut bien les nourrir ces pauvres bêtes !

Julie Labrune. 28 ans
Conseiller en Voyages





    3 commentaires pour “Comment je les boufferai ceux qui croient que ce que je dis, c’est juste pour faire joli !

    1. Autre possibilité : faire signer une clause sur le contrat « hôtel choisi par le client, établissement conseillé pour budget modeste, prestations en rapport. »
      Bon courage pour la suite …

    2. Puisque vous me faites l’honneur d’un clin d’œil, chère Julie, à moi de vous en jeter un ! 😉

      Avec une explication en prime pour vos lectrices et lecteurs qui n’auraient pas tout suivi depuis l’entame de vos aventures éditoriales sur LaQuotidienne.

      Suite à l’affaire de la viande de cheval dans les lasagnes, « ils » ont retrouvé du minerai de viande (j’adore cette formule poétique) de girafe et d’hippopotame dans des hamburgers vendus par une célèbre enseigne sud-africaine.

      Ce n’est pas des… bêtises !

      Donc, il y a des gardiens de Zoo qui, à défaut de nourrir leurs animaux, recyclent leurs cadavres dans le pet food pour chiens et chats, ou plus rentable encore, dans l’alimentation humaine. Woui Woui !

      Et vous, Julie, ça vous dirait un bon steak de hyène bien saignant ? Miam-miam !

      Pour en revenir à votre chronique, vendre du « trois étoiles » tunisien, c’est risqué (ou alors il faut bien connaître les établissements)!

      C’est un peu comme acheter les yeux fermés des lasagnes 100% pur bœuf ! 😉

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