Une solution de tourisme plus vert, portée par l’industrie nautique bleue ?


Alors que l’industrie du tourisme cherche à réduire son impact écologique, il se pourrait qu’une des solutions provienne des industriels du nautisme et des agences de croisières à la voile.

Poussées par la démocratisation de la plaisance, la location de bateaux entre particuliers ou bien même la popularité croissante des grandes courses au large comme le Vendée Globe et son jeu Virtual Regatta utilisé par plus d’un million d’aficionados, les croisières en voilier ont le vent en poupe.

Et pour cause, elles s’adressent à tous types de pratiquants, du néophyte qui n’a jamais tiré sur un bout, aux marins passionnés qui seront tentés de rejoindre New York à la voile plutôt qu’en avion, et permettent de réduire à presque 0 son empreinte carbone.

Des agences de voyages, comme GlobeSailor, ont bien compris le potentiel du secteur et l’importance de proposer une alternative touristique moins émettrice en CO2 que la majorité des séjours traditionnels en avion, en van ou en paquebot.

De plus en plus de chantiers comme ModX, Windelo, IdbMarine, … proposent même des alternatives aux moteurs thermiques à bord des voiliers avec des motorisations électriques, panneaux solaires, hydro générateurs,…

ainsi que l’utilisation de matériaux de construction recyclables ou biosourcés (fibre de lin, liège, fibre de basalte…) permettant de réduire considérablement la facture énergétique et l’empreinte
carbone de sa navigation.

L’agence de voyages GlobeSailor propose ainsi à ses clients des séjours uniquement à la voile, avec skipper pour les non-initiés, et même des stages de voile pour ceux qui souhaitent se former afin d’être autonome à la barre…

« Plus de 40 % de nos clients sont des néophytes et ne savent pas naviguer, contre 5 % il y a 10 ans » explique Olivier Albahary, fondateur de l’agence qui emploie 45 salariés entre Paris et Lorient.

Le tourisme bleu peut donc représenter une belle opportunité pour l’industrie nautique et ses 6 000 entreprises générant un chiffre d’affaires de 6,3Mds d’euros d’après la Fédération des Industries Nautiques (chiffres 2023). Opportunité à saisir absolument pour la filière qui traverse
une période de remous non négligeable.

La hausse des coûts des matières premières et de l’énergie, associée à la hausse des taux d’intérêts ont augmenté les prix d’achat des bateaux de 20 à 40 %.

La fin du Nautic de Paris en 2023 ou les chiffres en baisse du groupe Bénéteau, leader mondial du secteur, illustrent ces difficultés auxquelles la filière doit faire face.

Les enjeux climatiques et nécessité de réduire l’impact carbone de nos vacances peut donc avoir un effet positif pour les chantiers navals et toute l’industrie nautique qui innovent et adaptent leurs outils de production pour construire des bateaux plus verts et capable d’accueillir ces touristes de plus en plus nombreux à la recherche de séjours à la voile décarbonés.





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