La colère des autorités américaines contre les retards et les annulations aériens


« Citius, altius fortius » Plus vite, plus haut, plus fort. Le 9 mai au matin, l’administration Biden annonçait la prochaine mise en place de nouvelles règles « historiques » qui rendront responsables les transporteurs aériens des annulations de vol et des retards. Ce que nous connaissons déjà en Europe depuis 2004.

En fait, la vraie révolution, est selon l’annonce conjointe du Président Biden et de son jeune secrétaire aux transports Pete Buttigieg, le fait que ces règles pourraient être appliquées sans exemption de responsabilité possible. C’est-à-dire toute l’année, quelles que soient les raisons techniques ou météorologiques. Effet d’annonce ou proche réalité, acceptons-en l’augure.

Pete Buttigieg a souligné que l’été dernier, les Etats-Unis ont enregistrés des taux de retard inacceptables. Même lorsque la météo était clémente.

Le fait générateur de ces nouvelles dispositions est vraisemblablement consécutif à l’effondrement quasi-total des services de la compagnie texane Southwest Airlines lors de la méga tempête de l’hiver dernier. Alors même que les autres transporteurs avaient repris le cours plus ou moins normal de leur activité, Southwest Airlines était loin d’avoir repris son exploitation.

L’opinion américaine a été furieuse contre la gestion calamiteuse du transporteur texan qui selon certains consommateurs oscillait entre cupidité,
imprévoyance, voire cynisme. « La goutte qui a fait déborder le vase. »

Malgré cela, ou en dépit de cela, les chiffres ont montré une baisse du taux des annulations inférieure à 2 % du trafic aérien américain.

De son côté président Biden a décrit l’industrie du transport aérien comme un élément clé de l’économie américaine.

En parallèle, il a souligné la résilience des passagers américains.
Aux grands maux, les grands remèdes. Il devrait être prochainement prévu qu’ en cas d’annulation ou de retard, les compagnies défaillantes devront rembourser les billets d’avion et les frais consécutifs à l’annulation ou au retard (restauration,
hébergement.)
Les Président Biden en a profité pour fustiger les suppléments sur les prix des billets qu’il qualifie de « frais de pacotille » et a annoncé une future modification de l’affichage des prix sur les billets d’avion. Lesquels devront être totalement détaillés.
Deux étapes viennent d’être mises en place.

La première est la création de
https://www.transportation.gov/airconsumer/airline-cancellation-delay-dashboard  , site Internet destiné à informer avec précision les passagers sur leurs droits en cas d’annulation ou de retard.

La deuxième devrait rendre obligatoire l’indemnisation par la plupart des dix compagnies américaines des repas en cas de retard supérieur à 3 heures, frais d’hébergement, de transport au sol et des frais de changement de réservation sans frais ou coûts additionnels en plus du remboursement du coût du billet d’avion défaillant.

Il faudra attendre les réactions des transporteurs aériens américains, en espérant pour les consommateurs qu’ils ne résisteront pas systématiquement comme le font les transporteurs opérant dans l’espace européen.

François Teyssier





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