- LaQuotidienne.fr - https://www.laquotidienne.fr -

Yann Queffélec et Michel Salaün, la Bretagne en tête

Préparer l’avenir, ça ne rapporte rien… peut-être. Ce qui est sûr en revanche, c’est qu’avoir constamment le nez dans le guidon vous empêche de voir le mur qui se dresse devant vous. La culture de l’immédiat n’est pas sans risque ; elle peut même devenir une prison.

bertrand Figuier [1]Les footballeurs le savent bien qui n’ont jamais les yeux rivés sur leur ballon mais alternent avec leur environnement pour avoir une vision d’ensemble et évaluer leurs actions futures.

C’est vrai cependant que se pencher sur l’avenir prend du temps et parfois un peu d’argent aussi. C’est pourtant une respiration bien rafraîchissante, surtout par les temps qui courent, où tout va si vite.

C’est surtout une nécessité quand on veut investir, c’est à dire se ménager avec soin la place qui convient à ses ambitions. C’est enfin le seul moyen de profiter des opportunités qui vont immanquablement se présenter.

Regarder devant soi, lever le nez de son guidon, c’est pouvoir anticiper tout simplement, car l’avenir n’est jamais que la conséquence de ce qu’on a fait le jour même… rapport de causes à effets oblige.

C’est pourquoi il faut saluer l’initiative de Michel Salaün et de son complice de toujours, Stéphane Le Pennec, quand ils invitent une poignée de journalistes amis à débattre du voyage avec un écrivain connu pour ses réflexions sur le sujet.

Après un premier dîner « littéraire » avec Vladimir Fédorovsky il y a quelques mois, nos deux bretons prospectifs ont donc accueilli Yann Queffélec dans les salons du restaurant Le Drouant où, quelques années plus tôt, il avait reçu le prix Goncourt pour son roman « Les noces barbares ».

Cette fois, pas de chiffres, pas de saison, ni de bilan ; juste un échange d’idées, d’intuitions et de considérations tantôt politiques, tantôt morales ou psychologiques, entre cet illustre convive, la direction de Salaün Holidays, des confrères de la presse nationale ou régionale et les représentants majeurs de la presse professionnelle du tourisme, Tourmag, Le Quotidien du Tourisme et La Quotidienne.

Un débat à « bâtons rompus », libre et purement « désintéressé », hors de sentiers contraints de la concurrence et du mercantilisme, une conversation « à la française » en somme, comme dans les salons d’autrefois, avant la « télé ».

Et c’était bien, car on s’aperçoit vite que l’on manie trop facilement des termes ambigus, au risque de semer inconsciemment la confusion et de provoquer une incompréhension qui débouche souvent sur l’échec, la rancœur et l’amertume.

C’est le cas par exemple entre des termes qu’on croit si proche : vacances, tourisme, voyage… et pourtant, ce ne sont pas les mêmes attentes, les mêmes espérances, les mêmes exigences…

A mieux les cerner, assurément, on le comprendra mieux ; et l’on s’évitera ainsi de nombreuses déconvenues en les utilisant à meilleur escient.

Il serait trop long ici de détailler par le menu tout ce qui s’est dit ce soir-là dans les salons du Drouant, la discussion était bien trop riche et abondante pour cela.

C’est d’ailleurs tout le mérite des dîners « littéraires » de Salaün Holidays : redonner du sens là où le rêve commence à faner et ramener l’Homme, ses besoins, ses désirs et ses craintes à la racine d’un métier qui tire toute sa noblesse du service qu’il rend à ses clients.

Quand il s’agit de se renouveler sans cesse, de réinventer constamment des produits susceptibles de satisfaire un consommateur repu, voire gavé, ce genre de moment est irremplaçable.

Merci pour cet instant de grâce M. Queffélec ; merci Salaün Holidays.

Bertrand Figuier