La compagnie Wizzair, un des très grands acteurs du low cost, a décidé d’établir une base opérationnelle en Israël, à l’aéroport international de Tel Aviv Ben Gurion.
Une nouvelle sensationnelle car remettant en cause le statut d’hégémonie des transporteurs israéliens et notamment de la compagnie El Al.
Du côté des consommateurs, cela provoquera enfin une baisse importante des coûts des billets d’avion car depuis le 7 octobre 2023 ils étaient anormalement élevés.
Par contre, cette base soulève un certains nombre de questions dont les parties devront débattre.
Il est à parier que Wizzair pourrait desservir plus de 60 destinations au départ de Tel Aviv avec dès le départ 3 avions positionnés sur place.
Les grandes questions
La première question sera celle de la nationalité du transporteur : restera-t-il hongrois ou sera-t-il enregistré en Israël ?
Le fait de rester hongrois permettrait à Wizzair de ne pas devoir se soustraire aux obligations imposées aux transporteurs israéliens en
particulier dans le domaine (très cher) de la sûreté aérienne.
Il est à penser que Wizzair ne pourra faire l’impasse de devenir israélienne car elle voudra desservir des destinations hors Europe dont notamment les Emirats Arabes Unis, le Monténégro, la Serbie voire l’Albanie et là il est nécessaire de battre pavillon israélien.
Une autre crainte en Israël serait que en cas de nouveau conflit de guerre la compagnie cesse ses vols ?
A ce titre, il est à penser que Wizzair
s’engagera à ne pas cesser ses vols ce qui est très bien.
Les personnels
La compagnie va engager du personnel local et sera donc astreinte aux lois sociales locales.
Cela aura certainement un impact très positif dans l’industrie aérienne locale et cela est aussi un point très positif.
Conclusion
L’arrivée de Wizzaier en Israël est au demeurant une très bonne nouvelle tant au niveau des consommateurs que des acteurs du secteur aérien et il sera important de bien coordonner tous les efforts en la matière.
Me David Sprecher
Me David Sprecher est avocat spécialisé dans le droit du tourisme; Chef du Département Aviation et Tourisme au cabinet Lipa Meir.
Il est par ailleurs avocat du CEDIV, professeur de droit de l’aviation civile et du tourisme et également conseiller en régulation aérienne pour des parlements et institutions professionnelles.
Les informations contenues dans cet article ne peuvent en aucun cas servir de conseils juridiques et tout lecteur doit recourir aux services d’un avocat avant d’engager toute action.
Toute information complémentaire à davids@lipameir.co.il