Une fois le nouveau gouvernement portugais formé, il est très probable que la privatisation de la compagnie Tap Air Portugal reprendra et il est également probable qu’on parlera désormais cette fois de 100 pour cent de la compagnie.
Tous les candidats en lice pour l’acquisition de TAP, la compagnie aérienne publique portugaise, préfèrent acquérir la totalité des actions de l’entreprise.
C’est notamment dans le cas d’IAG, le groupe propriétaire d’Iberia. Air France et Lufthansa, bien qu’elles souhaitent elles aussi évidemment un contrôle total, ont clairement exprimé leur volonté d’accepter une participation minoritaire, car cela semblait être, à l’époque, la seule option possible.
La position d’Air France et de Lufthansa s’explique car lors du précédent mandat portugais, l’opposition de gauche s’était catégoriquement opposée à la vente de toutes les actions, comme l’avait préconisé le Premier ministre Luís Montenegro.
Mais il n’avait pas de majorité et avait besoin des voix de certains partis d’opposition. Aujourd’hui après les législatives anticipées du 18 mai dernier, l’actuel Premier ministre Luis Montenegro doit prendre la tête d’un gouvernement minoritaire.
Si son Alliance démocratique de centre-droit est arrivée en tête, elle n’atteint toujours pas la majorité absolue et va devoir composer avec un paysage politique chamboulé, où les socialistes sont en net recul et l’extrême droite bat des records.
Rappel des faits
Le gouvernement portugais a décidé de reprendre le processus de privatisation de TAP, initialement suspendu après les élections législatives de 2023.
Le Premier ministre Luis Monténégro avait initialement envisagé une vente totale de la compagnie, mais a ajusté sa position sous la pression du Parti socialiste, qui préfère une vente partielle.
Ainsi, le gouvernement envisageait la cession de jusqu’à 49 % du capital de TAP, tout en maintenant une participation stratégique pour garantir les intérêts nationaux, notamment le maintien du hub de Lisbonne et des liaisons vers les destinations clés comme le Brésil et les Etats-Unis.
Mais tout peut rapidement changer.