Les Vedettes de Paris remontent sur Seine !


La Seine baisse, les Vedettes de Paris ont repris leur activité avec la mobilisation des personnels et le soutien des institutionnels, mais ce n’est pas encore la fête… Témoignage de Frédéric Avierinos, le DG de la compagnie.


La Quotidienne
 : Vous êtes à nouveau ouvert depuis vendredi dernier, comment se passe le redémarrage ?

Frédéric Avierinos : L’eau a baissé, donc on peut à nouveau naviguer mais sur un parcours tronqué. La navigation autour de Notre Dame est encore interdite, car l’eau y est trop haute. Les bateaux sont sécurisés, dont il n’y a pas de vrais dégâts ; en revanche, les terrasses demandent plus que du nettoyage. Les Kiosques ont souffert, il y a aussi du mobilier à changer… mais bon, vous le voyez, en se mobilisant tous, on s’est remis en route plutôt vite.

Vedettes-de-ParisL. Q. : Et les clients comment réagissent-ils ?

F. A. : Pour la clientèle individuelle, à priori, elle revient mais il ne fait pas beau et l’euro, avec la « fan-zone » sous la Tour Eiffel, juste à côté de nous, qui draine une clientèle différente, plus encline à regarder le foot sur des écrans géants que d’aller se promener sur la Seine, ça ne nous aide pas. Pour les groupes, ils reviennent, et je suis assez confiant ; ils ne nous lâcheront pas pour autant. Cela dit, ce qui a été annulé est perdu. Et on ne le retrouvera pas. On a eu aussi des annulations dans l’événementiel. Dans ce registre, on a essayé de proposer des reports, ou des alternatives… on a aidé autant que possible les clients.

En fait, le plus difficile, c’est le contexte général : grèves, météo, football… depuis les attentats de l’année dernière, ça n’arrête pas. Sans compter la situation économique : notre clientèle est composée à 40 % de français qui viennent de province et ils dépensent beaucoup moins ; ils se contentent souvent d’une pizza pour quatre… Et puis il y a eu aussi la mise en conformité des bateaux aux dernières normes européennes ; autant dire des coûts supplémentaires évidemment.

L. Q. : Point de vue assurance, comment ça se passe ?

F. A. : Pour nous, le coût global de cet épisode va représenter de plusieurs centaines de milliers d’euros. Mais ce genre de préjudice n’est pas assuré. C’est beaucoup trop cher et la franchise passe par des démarches et des délais trop longs.

Pour les dégâts matériels, par contre, nous sommes assurés. Et puis le CRT, la ville, le port, tous les institutionnels sont prêts à nous aider. On peut envisager un moratoire sur les charges, un report aussi… il y a des solutions, bien sûr, surtout quand on est en état de « catastrophe naturelle ».
Mais c’est au niveau de la branche que ça se discute. Je tiens quand même à saluer particulièrement le CRT qui fait son possible pour soutenir la promotion du tourisme parisien.

Propose recueillis par Bertrand Figuier





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