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Une étude pour mesurer l’impact de la surtaxe de séjour

Alors que le tourisme international de la France perd chaque année des parts de marché, l’Assemblée Nationale a voté la semaine dernière l’instauration d’une surtaxe de séjour en Ile-de-France présentée comme une source de financement des transports.

frederic pierret-alliance 46.2 surtaxe de sejour-hotellerie-omt [1]Des entreprises leader du tourisme, regroupées au sein de l’association Alliance 46.2 animée entre autre par Frédéric Pierret (OMT), ont voulu en mesurer l’impact de façon précise et objective par une étude détaillée.

Ses principales conclusions sont les suivantes :

« Si les hébergeurs ne répercutent pas la surtaxe sur leurs prix, ils deviendront de fait les champions d’Europe des prélèvements obligatoires dans leur secteur (28,3€ pour un chiffre d’affaires de 100€), leur résultat net moyen deviendra le plus bas d’Europe, trois fois inférieur à celui de leurs confrères allemands, près de trois fois inférieur aux Italiens, aux Britanniques et inférieur de 70,6 % à celui des espagnols et leur capacité à investir sera directement affectée.

S’ils répercutent la sur-taxe sur leurs clients, ce sont 1,1 million de nuitées qui ne pourront être vendues, entraînant une perte de 83 M€ pour l’ensemble de la chaîne de valeur du tourisme.

Au total, ce sont 1 300 emplois qui seront détruits ou non créés en île de France.

Les répercussions de ces pertes sur les autres produits fiscaux, conclut l’étude, feront que, pour un produit attendu de 140M€, ce sont à peine 110M€ de recettes fiscales supplémentaires qui seront générées ».

L’UMIH mobilisée

L’ensemble des acteurs du tourisme – dont UNIMEV qui était représentée par Thierry HESSE et Matthieu ROSY – s’est réuni hier au siège de l’UMIH, rue d’Anjou à Paris, pour échanger sur les conséquences lourdes que fait peser sur l’activité touristique l’adoption, une semaine après la conclusion des Assises du tourisme, de deux taxes sur l’hébergement :

Les professionnels partagent tous la même vive inquiétude et lancent un appel, aux parlementaires et au gouvernement, pour que ces deux surtaxes soient supprimées dans le projet de loi de finances rectificatives, réexaminé par l’Assemblée nationale dans les prochains jours.