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Un raton laveur retarde un vol Air Canada

Jacques Prévert l’avait déjà rendu célèbre dans son poème Inventaire : « Un avion. Un vol Air Canada. L’aéroport de Saskatoon. Un raton laveur. ». Une histoire surréaliste. Le jeudi 3 mai dernier ce petit animal membre de la famille des Procyonidés, fuyant sans doute l’animation d’un monde qu’il jugeait hostile, n’a rien trouvé de mieux que de se réfugier dans les conduites de la climatisation d’un Embraer E190 qui stationnait sur le parking de l’aéroport John G. Diefenbaker.

Peu avant le décollage, à l’heure de la sieste, les passagers étaient déjà installés dans leurs sièges, virent, sans doute non sans une certaine inquiétude, une personne s’affairer sous l’appareil.

Quelques minutes plus tard, l’inventaire à la Prévert reprit :
« Un agent de piste.
Une équipe de bagagistes.
Des mécaniciens.
Une unité de contrôle des animaux.
Des passagers en attente.
Et toujours le même raton laveur ».

[1]L’enjeu était clair, capturer vivant cet animal, symbole emblématique du Canada. Une espèce protégée qu’Il fallait absolument rendre à son espace naturel.

Au bout de plusieurs heures d’une « chasse » pacifique et acharnée au cours de laquelle il fallut démonter plusieurs cloisons de l’appareil avant de pouvoir débusquer et déloger l’animal.

Mais, tout est bien qui finit bien. Cette mission de sauvetage, fut parfaitement exécutée l’animal et la morale furent sauvés.
Avec quelques dommages collatéraux tout de même, car le vol Air Canada à destination de Toronto, accusa un retard de près de 7 heures.

La compagnie offrit des repas à bord et distribua aux passagers retardés des coupons de réduction pour s’excuser de cet inhabituel incident.

Mais, cela dura beaucoup plus longtemps que le temps mis par un agent de sécurité américain pour déloger un passager en surbooking. Mais les méthodes ne sont pas les mêmes.

François Teyssier