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Un bon coup de balancier pour Air Tahiti Nui

Qu’il semble loin le temps des querelles intestines, de la mauvaise gestion et des pertes abyssales d’Air Tahiti Nui.

Quand Cédric Pastour emporte la présidence de la compagnie, en 2010, soutenu par le gouvernement de Polynésie et particulièrement le ministre du Tourisme de l’époque, Steve Hamblin, on ne donnait pas cher de la peau de la compagnie.

Pourtant trois ans après, le constat est imparable : Air Tahiti Nui a inversé la tendance et a repris le chemin de la rentabilité financière et celui du développement à l’international.

Hier, lors de sa conférence de presse parisienne à l’Aero Club, Michel Monvoisin le nouveau Président Directeur Géneral d’ATN (photo au centre), a rappelé que les résultats de l’année était « encourageants et que le retour à l’équilibre de l’année 2012 constituait un socle solide pour envisager de belles perspectives de croissance« .

«  La crise de 2008, l’ouverture plutôt ratée de notre vol direct pour New York, avaient plombé les comptes de la compagnie. Nous sommes aujourd’hui satisfaits de notre retour à la rentabilité et envisageons l’avenir avec beaucoup plus de sérénité« . Un satisfecit donc à la gestion Pastour.

Les recettes du redressement ? Rationalisation du réseau, maîtrise des coûts, augmentation des recettes (surcharge carburant, franchise bagages, marchés) ainsi qu’un allègement significatif (6 %) de la masse salariale de la compagnie.

Cette remontée financière de l’entreprise s’est effectuée, Michel Monvoisin tient bien à le signaler, « sans licenciements secs, sans conflits sociaux majeurs avec un plan de départs volontaires« .

Des comptes consolidés

Michel Monvoisin, récemment nommé PDG de l’entreprise connait bien la Polynésie, le secteur aérien et Air Tahiti Nui en particulier car il était encore récemment le Directeur Général de l’Océanienne de Services Bancaires (OSB), le deuxième actionnaire d’Air Tahiti Nui.

Son directeur Général, Mathieu Bechonnet (photo à gauche), connait lui aussi parfaitement bien les subtilités et les spécificités de la gestion d’une compagnie aérienne après avoir oeuvré, au sein d’Air France puis d’ATN, à la concrétisation de partenariats stratégiques avec notamment Qantas, Air New Zealand, Japan Airlines ou American Airlines, entre autres.

Pour l’exercice 2013, clos au 31 décembre, ils devraient annoncer un bénéfice net de 10 millions d’euros, pour un chiffre d’affaires de 260 millions d’euros, soit une rentabilité de 3 % ce qui est plutôt rare par les temps qui courent, à part peut être dans le Golfe, pour les compagnies aériennes.

Une politique volontariste basée sur les partenariats

Les cinq avions d’Air Tahiti Nui (A340-300) ne lui permettent évidemment pas d’être omniprésent sur les tarmacs du monde entier, Mathieu Bechonnet et ses équipes ont donc développé un efficace programme d’alliances (principalement du code share) qui permet à ATN d’occuper le terrain de façon rationnelle, efficace et beaucoup plus économique que par le passé.

La compagnie va ainsi rejoindre prochainement la joint-venture Atlantique d’Air France-KLM et Delta sur la route Paris-Los Angeles, et vient de signer un accord (élargi) avec le TGVair pour se rendre à CDG directement depuis la province (19 villes) et depuis Bruxelles.

La promotion de Tahiti

Le nouveau gouvernement de Polynésie a fait du tourisme sa priorité et ATN sera bien évidemment un important vecteur de développement.

En 2014, Air Tahiti Nui prévoit ainsi une évolution de son programme de vols (+8 % sur le réseau régulier, +5 % sur le réseau transatlantique Paris/Los Angeles/Paris (avec une fréquence supplémentaire en basse saison) et +5 % entre Los Angeles/Papeete/Los Angeles dont 3 % sur réseau régulier, la différence étant opérée par des vols affrétés pour des croisièristes).

La compagnie prévoit une augmentation globale de +8 % des passagers transportés dont 3 % pour la France, 5 % pour les marchés européens notamment Europe du Nord et Russie.

Les actions de promotion entre l’office de tourisme de Tahiti et la compagnie seront en outre facilitées, car c’est Michel Monvoisin, également nommé président du Gie Tourisme, qui coordonnera et fixera les synergies.

 » Air Tahiti Nui investira près de 3 % de son chiffre d’affaires en Communication/Promotion avec les professionnels et le Grand Public. 35 % de ces actions seront menées conjointement avec le GIE Tahiti Tourisme » .

Ici, il pourra s’appuyer sur les compétences reconnues de son Directeur France, Jean Marc Hastings (photo à droite), bien connu et très apprécié des professionnels français, pour faire redonner rapidement le goût des vahinés et de la fleur de Tiare à nos compatriotes.

PR