L’année 2020 a ramené le secteur du transport aérien à leur niveau des années 2000. Les Français ont vécu dans l’incertitude durant quasiment toute l’année, sans savoir ce qu’il serait possible de faire en matière de voyages. Paradoxalement, cette pesante incertitude a pu renforcer leur envie de prendre l’avion, dès que l’occasion se présentait.
Fabrice Dariot, le président du site internet bourse de vols, spécialiste de la vente de billets d’avions « secs », garde néanmoins de l’optimisme car pour lui « la crise actuelle n’a pas complètement découragé les Français en matière de vol sec et certains consommateurs y ont même trouvé l’occasion de profiter de tarifs particulièrement intéressants sur des destinations réputées onéreuses : Brésil, Mexique, Dubaï ou République Dominicaine ».
Si le sort des stations de ski reste incertain, les Français ont bien compris que s’il y avait un avantage dans cette crise sanitaire, c’est bien la chute significative des prix moyens des billets d’avion.
Et « il ne faut pas oublier qu’avec la mise en place quasi-totale pour de nombreux Français, du télétravail, l’isolement de 7 jours au retour de leurs vacances ne devrait pas constituer un frein. »
Quelques ilots encore préservés
« Cependant, au cœur de ce marasme généralisé, poursuit Fabrice Dariot, sur le marché français du voyage, quelques destinations «loisirs et soleil » ont su tirer leur épingle du jeu et limiter la baisse d’activité. Le Portugal, l’Italie et la Corse furent les vedettes de l’été 2020.
Les îles de la Guadeloupe et la Martinique occupent une place de choix parmi les (trop rares) destinations aériennes à la fête en fin d’année 2020.
On peut aussi noter la relativement bonne performance de compagnies aériennes françaises comme Air France, Air Caraïbes, Corsair, Air Corsica, et de l’irlandaise Ryanair, en desserte des destinations résilientes de l’année.