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Toutânkhamon mérite le coup d’œil

Cinquante ans après « l’exposition du siècle » – qui avait réuni plus d’1,2 millions de visiteurs en 1967 à Paris – c’est une occasion unique de redécouvrir l’histoire du plus célèbre des Pharaons avant l’installation permanente des artefacts au sein du nouveau Grand Musée Égyptien actuellement en construction.

Présentée par le Ministère des Antiquités égyptiennes à la Grande Halle de la Villette, cette exposition immersive dévoilera plus de 150 objets originaux issus du tombeau. Plus de 50 pièces de cette collection voyageront pour la première et la dernière fois hors d’Égypte.

Le 4 novembre 1922, l’archéologue britannique Howard Carter fait une découverte extraordinaire dans la Vallée des Rois : le tombeau de Toutânkhamon, pharaon de la XVIIIe dynastie égyptienne, au 14e siècle avant JC.

L’exposition Toutânkhamon, le Trésor du Pharaon célèbre le centenaire de la découverte du tombeau royal en réunissant des chefs-d’œuvre d’exception.

Le fabuleux Trésor de Toutânkhamon

À l’intérieur du tombeau, se trouvait un fastueux sarcophage de 110 kg avec son masque d’or et 2 099 objets intacts.

Ce sarcophage possède des déesses ailées sculptées à ses angles, ce qui est commun aux sépultures masculines. En revanche, à l’origine, il n’y avait pas d’ailes aux bras des déesses, elles ont été ajoutées par la suite lors du placement du défunt. À sa confection, la sépulture n’était peut-être pas destinée à Toutânkhamon, mais à une reine.

Le fabuleux trésor retrouvé dans le tombeau de Toutânkhamon, l’une des seules sépultures pharaoniques à avoir été découverte quasi intacte, laisse augurer de la richesse des autres tombeaux dans leur état d’origine.

La tombe de Toutânkhamon recelait des milliers d’objets : du mobilier dont un splendide trône, plusieurs lits dont un surprenant lit aux deux longues vaches dorées, qui témoignent d’une habileté technique rarement égalée, mais aussi des bijoux, des statuettes, têtes et masques, des cannes (environ cent trente), des vases, des éventails, etc.

La malédiction

La légende d’une « malédiction des pharaons » est née avec la mort de Lord Carnavon, alimentée par des journaux cherchant à augmenter leurs ventes au moment de la découverte.

Les journaux parlent alors d’une inscription — inexistante — qui aurait indiqué : « Ceux qui entrent dans ce tombeau sacré seront visités par les ailes de la mort ».

La rumeur affirme que le chien du Lord, resté au château de Highclere, poussa un hurlement au moment de la mort de son maître. À cet instant, les lumières du château ainsi que celles du Caire s’éteignirent. Dans la décennie suivante, la presse attribue une trentaine de mort à la malédiction.

L’épidémiologiste Mark Nelson, de l’université Monash à Melbourne, a étudié les livres d’histoire et suivi le parcours de quarante-quatre occidentaux signalés par Howard Carter comme étant présents en Égypte pendant l’expédition de février 1923 à novembre 1926.

ll s’agissait des membres de l’expédition, de membres de la presse, des membres de la royauté belge, des officiels britanniques et d’experts employés par le gouvernement égyptien.

Dans le monde entier

Pour cette ultime tournée, l’exposition Toutânkhamon, le Trésor du Pharaon est accueillie dans les plus grandes capitales internationales avant de s’installer définitivement au Grand Musée égyptien, actuellement en construction au Caire sur le plateau de Gizeh.

Pour son escale parisienne, la statue Le dieu Amon protégeant Toutânkhamon, issue des collections du Louvre, s’invite dans la scénographie.

Une occasion unique d’admirer une collection du patrimoine mondial, témoignage d’une civilisation fascinante !

Grande Halle de la Villette
211 avenue Jean Jaurès
75019 Paris
https://expo-toutankhamon.fr/ [1]