La Chine est le seul grand pays qui, jusqu’à présent, a continué à appliquer une stratégie zéro Covid. D’autres pays, dont l’Australie, la Nouvelle-Zélande et Singapour, ont également cherché à éliminer entièrement la covid plus tôt dans la pandémie. Mais tous ont finalement abandonné cette approche en raison des coûts sociaux et économiques croissants et de la prise de conscience que l’élimination locale du virus était en grande partie futile et seulement transitoire.
La stratégie de la Chine, qui s’est appuyée sur des mesures telles que des tests de masse, des fermetures de villes et de provinces entières et la mise en quarantaine de toute personne susceptible d’avoir été exposée au virus, est devenue de plus en plus intenable.
L’application dure et souvent arbitraire de la politique zéro-Covid a alimenté un ressentiment croissant au sein de la population, qui a abouti encore tout récemment à de grandes manifestations publiques .
Les restrictions ont aussi montré leurs limites face à Omicron. Ce variant a une période d’incubation plus courte que les lignées précédentes de Covid-19 et contourne largement la protection contre l’infection conférée par les vaccins originaux.
Il est logique que les autorités chinoises agissent maintenant pour assouplir les restrictions .
Cependant, la transition hors du zéro Covid a été douloureuse pour tous les pays qui l’ont fait. Et la Chine est confrontée à des défis uniques pour effectuer ce changement.
Une faible immunité de la population
La Chine a réussi à supprimer la transmission généralisée du Covid-19 depuis le début de 2020. Bien que les chiffres diffèrent d’une source à l’autre, près de 10 millions de cas ont été signalés à l’Organisation mondiale de la santé depuis janvier 2020.
Cela ne représente qu’une infime fraction de la population du pays, soit 1,4 milliard. Ainsi, la population chinoise a acquis une immunité minimale contre le virus grâce à l’exposition au virus à ce jour.