On assiste en ce moment à une forte opposition des hôteliers à l’instauration d’un SMIC de 30$/h (progressif jusqu’en 2028) pour les employés d’hôtels de plus de 60 chambres. Le risque est une réduction des services et projets d’investissement.
Le conseil municipal de Los Angeles a voté mi-mai 2025 une hausse progressive du salaire minimum pour les employés du tourisme (hôtels de plus de 60 chambres et travailleurs de LAX) avec un passage de ~20 $ à 30 $ de l’heure d’ici juillet 2028, et +8,35 $/h pour la santé d’ici juillet 2026
Une opposition ferme des hôteliers
Les chaînes hôtelières (Marriott, Hilton, Pebblebrook…) et associations professionnelles (AHLA, AAHOA) dénoncent pèle mêle, « une menace de coupure de services : fermeture de restaurants, suppression du service voiturier, un gel des rénovations ainsi qu’une une fuite d’investisseurs avec comme conséquences des propriétés mises en vente sans acheteurs, et une expansion gelée « .
Ainsi qu’un effet domino sur les événements : crainte de non-respect des engagements pour les Jeux 2028.
Les hôteliers ont initié une pétition (déjà 93 000 signatures) pour suspendre l’ordonnance et l’inscrire au vote en juin 2026 arguant des effets pervers attendus : licenciements, automatisation, remontée des tarifs, perte de compétitivité.
Une grande mobilisation et une contre attaque des syndicats
Le puissant syndicat Unite Here Local 11, représentant ~32 000 travailleurs, estime que c’est nécessaire à cause du coût de la vie élevé à LA (loyer moyen d’environ 2 300 $).
Le syndicat mène également des initiatives politiques pour étendre le salaire minimum à 30 $ à tout le secteur..
Procès, procès, procès
Des recours juridiques sont envisagés, de part et d’autres, sur le modèle de ceux de 2014, contestés pour atteinte aux relations collectives.
Dans un contexte touristique déjà tendu
Le Tourisme aux USA n’a pas encore retrouvé ses couleurs : On note un recul des voyageurs internationaux (-3,5 % vers LAX), dues notamment aux incendies, ainsi qu’au contexte politique peu favorable en ce moment.
C’est tous le secteur hôtelier américain qui est en déficit avec un taux d’occupation bas et des revenus par chambre en dessous des niveaux pré-pandémie.