Les 6èmes rencontres des métiers du tourisme ont fermé leurs portes et de l’avis général c’est un congrès pleinement réussi, tant du point vue du fond que de la forme, qui restera dans les mémoires.
Un congrès réussi par la qualité de l’accueil des autorités espagnoles de Tenerife (une destination qu’il faut impérativement connaître), par la présence du ministre du Tourisme Sylvia Pinel mais surtout par la qualité des débats internes et des intervenants invités, avec une mention spéciale à Pascal Picq, du collège de France, qui a régalé les participants par son analyse « darwinienne » et notamment la nécessité de partager (pour survivre) les informations à haute dose.
» Communiquant beaucoup entre eux, les primates ont découvert qu’il leur fallait travailler à plusieurs, en s’épaulant sans parfois même se connaître, dans un environnement changeant et toujours inconnu« .
L’industrie du tourisme devrait recourir aux mêmes méthodes pour détecter et analyser les tremplins utilisables. Or les sociétés sont plutôt réticentes à communiquer entre elles. Reste aux mentalités à évoluer face à des menaces qui justifient pourtant la mise en commun d’informations.
Avec des débats francs et passionnés, un balayage du spectre des enjeux et des difficultés du tourisme professionnel, des exposés et présentations sérieuses, ces 6èmes rencontres, sans refaire le monde, ont donc permis de prendre du recul, de découvrir les stratégies et les ambitions des principaux partenaires, de donner la parole à de jeunes entrepreneurs et d’incarner, à l’image des sublimes ballets de Carmen Motta, la passion, la force et l’innovation (celle qui n’a pas peur de casser les tabous !).
Après avoir chaleureusement remercié les autorités espagnoles et le transporteur officiel du Congrès Corsair, le président Colson a rappelé que, depuis 4 ans, les 1 500 adhérents du Snav avaient traversé un nombre incalculable de crises de tout ordre et qu’il fallait que la profession, l’une des plus réglementée en Europe, voit ses responsabilités partagées de manière équitable par les tous les acteurs du paracommercialisme.
Sylvia Pinel, la ministre du Tourisme, bien consciente des difficultés du secteur l’a assuré des efforts de son cabinet pour structurer l’ensemble du secteur (incoming et outgoing) en une » véritable filière s’articulant autour d’un contrat de destination « .
Face à la menace de certains acteurs (ceux sans foi ni loi) du net , elle a indiqué que le G20, l’OCD et l’Union européenne seraient rapidement consultés pour régler les questions épineuses de fiscalité.
Concernant le financement des PME, la BPI (Banque publique d’investissement ), mise en place depuis le 3 janvier dernier, sera, selon la ministre, » plus facilement accessible aux petites entreprises du tourisme« .
Une phrase qu’a du apprécier à sa juste valeur le paléoanthropologue Pascal Picq.
PR