Selectour voit son avenir en grand


Laurent Abitbol n’a pas toujours fait l’unanimité au sein du réseau Selectour mais force est de constater que depuis son accession Ã  la présidence du Directoire, jamais les voyants n’auront été autant au vert pour le réseau à l’hippocampe. Et l’avenir semble se dessiner sous les meilleures auspices avec sa promesse d’offrir « dix ans de prospérité aux agences du réseau« .

Recevant à dîner la presse spécialisée au Bristol de Paris, Laurent Abitbol a dressé un rapide bilan de l’année 2019:  » Nous sommes en très grande forme. Selectour compte aujourd’hui 1 231 points de ventes et 97 % de nos adhérents présentent un bilan entre bon et très bon !! ».

Il a de quoi se réjouir car aujourd’hui Selectour est sans contestation possible le premier réseau français d’agences de voyages en termes de nombre de points de vente et de volume d’affaires.
En termes économiques, Selectour représente aujourd’hui 3,5 milliards d’euros de volumes d’affaires annuel avec le BSP, quand le tourisme génère lui, bon an, mal an, quelques 500 millions d’euros de CA.

Le prochain congrès à Jérusalem en décembre (déjà full avec 548 inscrits) détaillera précisément les chiffres.

Deux priorités : la techno et l’aérien

« Nous allons en 2020 mettre un fort accent sur la technologie. Selectour + est un succès (92 000 transactions et 250 000 euros de cadeaux distribués depuis le lancement en janvier dernier, ndlr). Je veux donner 10 ans de prospérité aux agences de voyages. »

L’entrée dans le capital de quelques starts up technologiques devrait accélérer le développement du réseau avec en ligne de mire une solution pérenne en matière de vente de vols secs.

« L’objectif est de réaliser 1 milliard d’euros en vols secs tourisme » explique Laurent Abitbol qui veut 7 % au moins, en marge nette, pour l’agence de voyages.

C’est le Gie Havas qui se charge des acquisitions et l’ensemble , avec la montée en puissance chez Selectour de la solution Travel Maker déjà utilisé chez Havas depuis 2018, devrait « donner à plein en 2020« .

Et se compléter avec une grande campagne publicitaire prévue à la rentrée (budget 3 millions d’euros dont 1 million pour le seul media TV).

Acheter Jet tours pour en faire une marque Distributeur

La disparition d’un acteur comme Thomas Cook France/Jet tours a considérablement favorisé le business des concurrents en libérant des parts de marché.

Laurent Abitbol, en balayant d’un revers de la main les rumeurs de reprise avec l’équipe de direction actuelle, a estimé qu’il faudrait au moins 25 millions d’euros pour faire redémarrer Thomas Cook France/Jet tours sur le marché français et confirmé qu’il ne reprendrait pas Jet tours parmi les TO Gold quoi qu’il puisse arriver. « Ce ne serait pas correct vis-à vis des autres Gold.

Il n’a pas non plus confirmé (ni démenti d’ailleurs) les rumeurs de sa reprise de TUI France , ni de Carrefour Voyages.

Par contre, il confirme avoir bien fait une offre, non seulement pour 19 agences Thomas Cook (il estime qu’il lui faudra débourser pour les faire repartir 25 millions d’euros en plus du prix d’achat) mais également pour la marque Jet tours (400 000 euros + 50 000 pour le site internet) qu’il verrait bien comme la marque Distributeur de Selectour. Havas, quand à lui, vise 20 ex TC.

« La marque Jet tours n’a pas trop souffert de la faillite britannique, nous pourrions capitaliser sur sa relance. Les agences physiques ont encore de l’avenir avec le web to store, et le web seul ne représente chez nous, à l’heure actuelle, que 3 % des ventes du réseau« .

C’est le 14 novembre prochain que le juge a fixé pour collecter les offres améliorées. La décision finale devrait intervenir normalement comme prévu le 19 novembre au tribunal de commerce.

PR





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