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Rémy Arca, le meilleur spécialiste de la croisière, se jette à l’eau

On ne présente plus Rémy Arca qui sévit dans le monde de la croisière depuis de très nombreuses années. Il a présidé aux destinées de Compagnie Internationale de Croisières, devenue aujourd’hui Un Océan de Croisières (http://www.laquotidienne.fr/cic-laisse-la-place-a-un-ocean-de-croisieres [1]/ ). Il s’explique sur les raisons de la « relative » baisse des ventes de croisières en 2017.

Des résultats légèrement inférieurs en 2017

Selon Remy Arca, le marché français s’est contracté en 2017, passant de 574 000 l’année précédente à un peu plus de 503 000 visiteurs. L’association internationale des compagnies de croisière (CLIA) de son côté indique que « le marché européen de la croisière a encore connu en 2017 une progression, de 2,5 % comparé à 2016, à 6,9 millions de passagers transportés ».

La France reste un cas particulier

Le marché français de la croisière est le seul à avoir constaté une baisse de 9,2 % du nombre de passagers en 2017. Pendant ce temps, l’Allemagne (+8,5 %), l’Espagne (+6,4 %), l’Italie (+2,5 %), ou encore le Royaume-Uni et l’Irlande (+0,5 %) enregistrent des hausses d’activité.

Le président de CLIA France temporise

La disparition de « Croisières de France », quatrième croisiériste français avec 100.000 passagers par an serait à relativiser selon, le président de CLIA.

Pour Rémi Arca, la Méditerranée orientale n’a pas bien fonctionné, il précise : « Cela est dû aux problèmes géopolitiques que nous connaissons tous » mais il ajoute : « par contre, les destinations comme l’Arctique, l’Antarctique et le Groenland sont devenues très populaires. »
Moins de croisiéristes certes mais un panier moyen plus élevé

Rémy Arca indique « Malgré la baisse du nombre de passagers, la dépense moyenne par croisiériste augmente ».

Alors que Ponant reste un leader sur le marché du luxe en France, le marché français est de plus en plus éduqué et plus intéressé par toutes les compagnies de croisière haut de gamme.

Cependant, Rémi Arca ajoute : « ils doutent des navires en langues étrangères ». La langue est en effet toujours un obstacle : « Vous pourriez facilement être capable de gérer la vie à bord si vous n’êtes pas un spécialiste en anglais, mais il serait impossible de suivre une excursion à terre si vous ne comprenez pas le guide ».

On espère un sursaut en 2018 grâce à MSC Croisières

L’augmentation de l’offre devrait tirer la demande, notamment grâce à MSC. Le lancement en Juin 2017 du « MSC Meraviglia » au départ de Marseille va voir sa première année d’exploitation.

Par ailleurs, MSC Croisières a multiplié les embarcations de passagers au Havre en 2018. On attend avec impatience de connaitre les résultats.

A noter que les agences physiques restent le meilleur vecteur de commercialisation de la croisière. Il y a peu de réclamations sur les croisières et les clients sont en général très fidèles.

Serge Fabre