Alors qu’en France, on se noie dans une rhétorique stérile autour de l’islamophobie, probablement pour éviter de réfléchir et d’agir, un homme, un seul, et des plus concernés, monte au créneau avec une simplicité pleine de clarté et de courage.
Il faut absolument écouter les propos mesurés du Président égyptien, le Maréchal Al Sisi, devant l’assemblée des dignitaires religieux du pays, lors d’un discours à Al- Azhar, le 28 décembre dernier.
L’extrait que nous vous proposons dure moins de 3 minutes, mais il en surprendra plus d’un, des membres du gouvernement jusqu’aux marcheurs du 11 janvier.
Mous du genoux s’abstenir…
Diffusé sur Channel 1 et sur Youtube, où il a été visionné par plus de 47 000 personnes, ce discours, prononcé d’une voix douce, est un événement capital, bien plus important à mes yeux que le récent massacre parisien.
Il ne fait pas qu’en enrichir le débat en remettant les choses à leur place, il met chacun devant ses responsabilités et au premier titre, les principaux chefs religieux de l’Islam.
Comme le dit le Président Al Sisi, le monde entier attend leurs paroles ; à commencer par le monde arabe qui ne cesse de se déchirer, et plus encore l’Égypte, qui a besoin d’une paix profonde et durable pour se reconstruire.
En quelques mots, ce dirigeant courageux et sans détours ouvre la seule porte qui peut encore déboucher sur le développement harmonieux de l’ensemble des pays méditerranéens.
À lire les commentaires qu’Hakim Tounsi a laissé mardi sur La Quotidienne, après l’article de Pierre Doulcet, ce discours porte à lui seul les espoirs d’une foule de gens, musulmans ou non musulmans.
De ce que nous connaissons à propos du Chef de l’État égyptien, l’homme n’est pas du genre à parler pour ne rien dire.
Il connaît probablement mieux que n’importe qui les risques qu’il prend et se souvient sûrement du destin tragique d’Anouar Al Sadate.
On peut donc être persuadé, sans trop se tromper, que son exhortation publique sera suivie d’effets politiques immédiats et très concrets.
Du 8 au 10 février prochain, lors d’un voyage organisé par l’OT, le SETO et le SNAV, les professionnels français du tourisme vont rencontrer le Président égyptien.
Qu’ils en profitent pour lui dire qu’en s’exprimant de la sorte, il a fait plus pour la relance du tourisme de son pays que mille campagnes de publicité et de promotion.
Indiscutablement, lui au moins, est vraiment à la hauteur de la situation.
Bertrand Figuier