Ca a chauffé entre Air France et Airbus hier au procès de la catastrophe de l’AF 447 quand, juste après l’audition d’un énième expert, le transporteur national à mis en cause le constructeur concernant une possible influence de celui-ci sur l’expertise générale du dossier. De quoi mettre fin à l’apparente entente cordiale entre les deux accusés, déjà mise à mal depuis quelques jours.
Rappelons que La défense d’Airbus depuis le début plaide des défaillances des pilotes d’Air France, tandis que les parties civiles soulignent la responsabilité commune du constructeur aérien et d’Air France.
Finalement le procès de l’accident du vol AF447, abîmé lors d’une nuit d’orage dans l’océan Atlantique, au large du Brésil, faisant 228 victimes, s’est donc à nouveau apparenté à un procès du système, avec parmi les principaux axes d’accusation, l’inertie du régulateur européen et des autorités nationales lorsqu’il s’agit de conduire le changement.
Sur les bancs du fond de la 31e chambre du tribunal judiciaire de Paris, les débats sont donc toujours houleux dans un procès débuté le 10 octobre dernier à Paris et qui se refermera le 8 décembre.
En 2019, les juges instructeurs avaient annoncé ne retenir aucune charge contre les mis en examen, Airbus et Air France. Suite à un recours des familles de victimes, la cour d’appel a ordonné en 2021 le renvoi d’Air France et d’Airbus devant le tribunal correctionnel. Les pourvois en cassation ont été rejetés.