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Pourquoi c’est le moment de partir en voyage en Thaïlande

Le pays fait tout pour sauver son tourisme, malgré une période délicate pour tout le continent asiatique. Les chinois sont absents et nous connaissons la raison. Les autorités thaïlandaises prévoient cependant que le nombre global de touristes sera à nouveau en hausse en 2020.

La période est un peu mouvementée

Il est inutile d’en rajouter sur le coronavirus qui reste encore modéré à ce jour dans le pays. Il est dommage que ministre thaïlandais de la santé publique ait perdu son sang-froid concernant le port du masque facial. Il avait indiqué « que les étrangers devaient être expulsés s’ils refusaient de porter le masque ». Ce qui, d’ailleurs, ne sert à rien sauf si on a des soupçons d’être contaminé.

Quelques heures après il a présenté ses excuses. Par ailleurs, la fusillade qui a eu lieu dans un centre commercial (Terminal 21) était située loin de la capitale. A ne pas confondre avec le centre Terminal 21 sur Sukhumvit au centre de Bangkok. Nous sommes malheureusement habitués à voir de tels événements partout dans le monde.

La Thaïlande va se concentrer sur d’autres marchés

L’Autorité du tourisme de Thaïlande (TAT) s’attend à recevoir 2 millions de touristes chinois de Chine Continentale en moins cette année. Au global, le pays a reçu, courant 2019, 39,8 millions de touristes.

Malgré la baisse du nombre de visiteurs chinois, les autorités maintiennent leur objectif de recettes touristiques à 3 160 Milliards THB (environ 92 milliards d’euros) pour l’année, grâce à des mesures visant à augmenter le nombre de touristes d’autres pays. TAT prévoit toujours que le nombre de touristes atteindra 40,8 millions en 2020, soit une augmentation de 2,5 %.

La croissance économique la plus faible depuis 5 ans

Selon « les Brèves de l’Asean » : « Le ministère des finances de Thaïlande a abaissé sa prévision de croissance du PIB pour 2020, de 3,3 % à 2,8 %, prenant en compte en particulier l’impact du coronavirus et des retards dans l’adoption du budget 2020. La prévision de croissance des exportations a par ailleurs été réduite de +2,6 % à +1,0 % (après –3,2 % en 2019), et celle des importations de 3,4 % à 1,7 % (après –5,4 % en 2019). Le ministère a également mis à jour le chiffre de la croissance du PIB pour 2019, de 2,8 % à 2,5 % (après +4,1 % en 2018), soit la croissance la plus faible depuis cinq ans ».

Il est intéressant de lire régulièrement les publications du Ministère des Finances en France : www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2020/01/10/breves-de-l-asean-semaine-2-2020

Le marché indien devrait bondir de 30 %

L’Inde est la troisième source de touristes de la Thaïlande après la Chine et la Malaisie. Le nombre de touristes indiens devrait bondir de plus de 30 % cette année. Plus de 2 millions d’indiens ont visité la Thaïlande en 2019. Selon Chairat Triratanajaraspon, président du Conseil du tourisme de Thaïlande : « Ils viennent principalement ici pour organiser des mariages et des lunes de miel » … « Nous devons donc cibler ce marché avec un pouvoir d’achat plus élevé ». La Thaïlande devrait rendre le visa gratuit le visa pour les touristes venant d’Inde.

Le marché russe est résilient

Le marché russe est l’un des cinq plus importants pour le tourisme thaïlandais. TAT espère attirer plus de touristes en atteignant de nouvelles villes telles que Vladivostok, Irkutsk, Iekaterinbourg et Novossibirsk via des vols charters d’ici l’année prochaine.

En 2019, ce sont tout de même 1,47 millions de touristes russes qui ont passé leurs vacances dans le royaume. Les touristes devraient bénéficier comme les indiens d’un visa gratuit, ce qui devrait inciter davantage de russes à visiter le pays.

Le marché européen est en berne sauf au départ de France
Curieusement, les allemands ont été moins nombreux à visiter la Thaïlande en 2019. Le marché français résiste mais ne progresse pas fortement.

L’Office du tourisme se serait fixé comme objectif pour l’année 2020 d’accroître de 10 % les revenus liés au tourisme en misant sur une stratégie de communication à long-terme consistant à cibler les visiteurs « de qualité » en proposant des destinations moins connues, à l’écart du tourisme de masse.

Les européens attendent des destinations moins polluées

Bangkok ou le nord du pays sont connus pour avoir des pics de pollution. Les touristes font désormais davantage attention au tourisme durable.

Les voyagistes continuent de proposer des destinations relativement connues comme Phuket, Krabi ou Koh Samui. Il faudrait voir davantage de nouvelles destinations, encore faut-il que celles-ci proposent un hébergement de qualité.

On voit de plus en plus de séjours ou circuits incluant par exemple la Thaïlande et le Laos ou la Malaisie et Thaïlande. C’est une façon de visiter deux pays bien différents et pourtant très proches.

La période que la Thaïlande va traverser sera difficile mais c’est sûrement une occasion unique d’être plus inventif.

Serge Fabre