À partir de janvier 2026, la ville de Cannes interdira les navires de croisière de plus de 1 000 passagers et plafonnera à 6 000 débarquements quotidiens, pour endiguer le sur-tourisme et protéger l’environnement portuaire.
Le port de Cannes, très prisé, est déjà submergé par les visiteurs.
En 2024, la ville a accueilli 175 escales et 460 000 croisiéristes, souvent arrivés sur des paquebots de plus de 5 000 passagers.
« Cette affluence provoque des embouteillages, une pression sur les services publics et une exposition trop importante sur un espace urbain limité » explique la municipalité.
Un réel impact environnemental et une moindre qualité de l’air
Les paquebots géants utilisent du fuel très polluant (teneur en soufre bien plus élevée que les diesels routiers), émettant d’importants volumes de SO₂, NOₓ et particules fines.
Cannes n’a pas de pouvoir de police maritime au-delà des 300 m, mais elle agit via contrat urbain avec l’opérateur du terminal croisières pour réglementer ces navires.
À partir de 2026, Cannes n’autorisera qu’un navire de plus de 3 000 passagers par jour et plafonnera à 6 000 débarquements par jour.
Et à partir de 2030, l’objectif est d’accueillir uniquement des bateaux de 1 300 passagers maximum, plus petits, plus propres et plus esthétiques.
Le maire David Lisnard indique vouloir des unités “moins nombreuses, plus esthétiques, plus respectueuses”.
Il confirme suivre une tendance européenne où Venise (en 2021), Barcelone/Amsterdam (en 2023) ou Nice (en 2025) ont adopté également des limitations pour lutter contre le surtourisme et la pollution.