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Oman Air voit l’avenir en grand

Après 5 ans de bons et loyaux services, Oman Air veut accélérer la cadence.

À la fin du mois d’octobre, elle disposera d’un nouvel aéroport à Mascate.

D’ici la fin 2014, elle aura aussi intégré les premiers des 20 appareils qu’elle a commandés, dont 3 A330, 6 B787 Dreamliner et 11 B737.

Oman air-A330 in MCT [1]Elle aura encore ouvert deux nouvelles lignes sur Manille et Djakarta pour desservir désormais 42 destinations, dont l’Inde, les Maldives, Bangkok ou Zanzibar…

Enfin, dès janvier, elle va ajouter 23 % de capacités supplémentaires au départ de Paris, grâce à l’appoint d’un A330-300 tout neuf qu’elle va configurer en bi-classe, avec 24 sièges affaires et probablement près de 250 sièges éco.

De plus, si tout ce passe comme prévu, la compagnie, plusieurs fois récompensée en 2013 pour la qualité de son produit, compte bien opérer un 5ème vol Paris et Mascate.

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Un renfort qui n’effraie pas plus que ça la directrice France d’Oman Air, Rocio Jolivet (photo).

La compagnie tourne à 65 % de parts de marché et à 78 % d’occupation pour 98 000 sièges offerts sur un marché français qui connaît une croissance modeste, sans doute, mais surtout régulière.

Vu le rythme auquel les compagnies du Golfe conduisent leur développement, on devine aisément quelle taille Oman Air envisage d’avoir pour fêter ses 10 ans.

Elle aura 50 avions en 2015 ; combien en aura-t-elle en 2020 ?

Encore faudra-t-il que le tourisme, haut de gamme ou populaire, loisirs, affaire ou MICE, un segment très porteur pour la destination, ne pâtisse pas trop de l’évolution dramatique que prennent actuellement les troubles politiques du Moyen-Orient.

On peut aussi se demander jusqu’à quel point les compagnies du Golfe vont pouvoir se développer sans provoquer la saturation du transport aérien régional.

Pour le moment, elles poussent indiscutablement vers le haut le rapport qualité/prix du produit ; tant mieux pour les passagers, tant pis pour les concurrents qui ne peuvent pas suivre.

Mais ce genre de course débouche souvent sur une surenchère économiquement dangereuse.

Bertrand Figuier