Le numéro 1 du Home Exchange devient français


S’il faut oublier pour le moment de racheter Airbnb (valorisé désormais à 31 milliards de dollars), une société française s’est emparée du numéro un mondial du « home swap » (échange de logements entre particuliers). C’est assez rare pour le signaler

L’échange de logement, un modèle différent de la location

L’échange de logement est aussi connu sous le terme « home exchange ou « home swap ». Ce sont en général deux propriétaires ou
locataires qui conviennent d’offrir mutuellement l’hébergement dans leur maison (ou appartement) pour une période définie. L’un peut être situé à New York et l’autre à Paris.

Comme aucun échange monétaire n’a lieu, il s’agit d’une forme de troc. Aujourd’hui, on nomme cela l’économie de partage et pour les aficionados des termes anglo-saxons : la share economy.

Celle-ci a pris de l’ampleur depuis le lancement de plusieurs sites spécialisés dont Airbnb ou Uber.

Un système d’échange qui existe depuis plus de 60 ans

L’échange de maison de logements a été créé en 1953 avec « Intervac International ».

C’était une forme d’association d’enseignants, qui, bénéficiant de nombreux jours de vacances voulaient chercher des moyens économiques pour voyager. A l’origine, les réseaux d’échange disposaient de catalogues annuels qui étaient envoyés aux membres, à jour de leur cotisation.

En 1995, un des acteurs américains a fondé HomeExchange.com. En France, la société opère sous le nom de TrocMaison.

C’est une start-up française qui vient de s’emparer d’HomeExchange

Il s’agit de GuestToGuest, une société française créée en 2011. Elle revendique aujourd’hui 280 000 logements disponibles dans 187 pays.

Chaque mois, la start-up affirme proposer 15 000 nouvelles maisons sur sa plateforme.

En ajoutant l’offre proposée par HomeExchange, cela permet à GuestToGuest de proposer 400 000 maisons à échanger au total.

Des modèles différents entre les deux entreprises

Le modèle de l’entreprise américaine repose sur un abonnement payant permettant aux membres du site de s’échanger leurs logements pour une période donnée.

De son coté, la start-up française s’est développée sur un modèle quasi gratuit. Elle se rémunère que sur des services optionnels qu’elle propose à ses clients comme l’assurance, la caution, la vérification …

Le financement vient de l’assureur « La MAIF »

L’assureur semble s’être forgée une place dans l’économie collaborative, dans lequel il voit de nouvelles perspectives d’activités.

« L’économie collaborative a du sens pour la MAIF car elle révèle de nouveaux modes de consommation qui transforment le métier d’assureur et bouleversent la propriété ».

MAIF Avenir est ainsi devenu l’assureur et l’investisseur de Koolicar, Mutum, Zenpark et TravelerCar. La MAIF vient d’investir 33 millions d’euros dans GuestToGuest. Des investisseurs privés historiques ont également participé à l’opération.

Il est évident que le créneau du « home exchange » est plus mince que la location d’hébergements entre particuliers. Si les fondateur de GuesttoGuest sont dynamiques et ambitieux, ils vont devoir être inventifs pour résister face à Airbnb ou Abritel (HomeAway)

Serge Fabre





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