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Ne plaisantez jamais avec une hôtesse de Southwest Airlines

Ce témoignage émane d’un passager du vol, témoin direct de la scène. Il a été relayé par KTXL-TV – Dallas Morning News. Comme l’exprimait le poète et philosophe suisse Henri-Frédéric Amiel : « Mieux vaut rire que critiquer, et badiner que mordre. ». Citation qui n’est semble-t-il pas de l’avis du personnel de cabine de Southwest Airlines. En tout cas pour la deuxième partie de l’adage.

Mais voici les faits de l’incident, à vous de vous faire une opinion.

Le 15 mai dernier, le vol Dallas/Austin état en retard, de plusieurs heures, alors que les passagers étaient embarqués. Un voyant de sécurité s’était allumé peu avant le départ. Le retard pour régler le problème fut suffisamment long pour faire le plein de carburant de l’avion.

Selon le témoin, un passager demanda sur le ton de la plaisanterie « La compagnie devrait nous offrir de la vodka pour compenser cette longue attente. » La jeune hôtesse n’avait aucun sens de l’humour. Le plaisantin l’apprit rapidement à ses dépens.

Elle rétorqua : « Je ne pense pas que la compagnie doive accéder à votre demande et je n’aime pas votre plaisanterie. »
Il répondit : « Mais, vous voyez bien, nous sommes assis depuis des heures dans cet avion. »
Ce à quoi elle eut le premier des deniers mots : « C’est pareil pour moi et je m’y suis habitué. »

Les passagers témoins de la scène prirent le parti du passager. Ils exprimèrent vivement leur désapprobation. Se levèrent de leurs sièges. Apostrophèrent vivement l’hôtesse en disant : « il n’a rien dit de mal. »
L’hôtesse téléphona depuis la cabine et le shérif intervint rapidement et expulsa manu militari l’homme de l’appareil. La force revient toujours à la loi au Texas. À tort ou à raison.

Comme presque toujours, l’épilogue de ce triste incident fut conclu par un communiqué aussi lénifiant que politiquement correct de Southwest Airlines :

« Nous regrettons toute forme d’expérience qui ne serait pas positive à bord de nos avions. Mais, nous accueillons 100 millions de passagers par an et nous visons à leur garantir le confort qui caractérise notre entreprise. Un retour d’information sera fait avec nos équipes d’accueil de nos clients. » Ite missa est.

Le « rebelle » ne fut accusé d’aucun crime, il rata simplement son vol pour avoir osé plaisanter avec une hôtesse de l’air à qui la vodka était montée au nez. À moins qu’elle soit une intempérante activiste ?

Je ne pense pas qu’un tel fait puis se produire à bord d’un appareil européen. Mais, comme le dit le Bob Dylan, le poète chanteur américain Nobélisé : « the times they are changin’. »

François Teyssier