Le changement de politique en matière d’accueil croisière est justifié par une question de cohérence avec la politique de promotion de Monaco et surtout des retombées économiques nettement plus intéressantes. Mise en oeuvre il y a un peu plus d’un an, la politique de la Principauté est de séduire en priorité la croisière de luxe. Une activité qui rapporte le plus en termes de retombées économiques.
En 2015 Monaco a accueilli 270 000 passagers (221 escales) soit une progression de 35 % ! Un accueil qui laisse 27 millions d’euros dans l’économie monégasque. Un chiffre qui est le résultat du travail d’enquête de deux cabinets spécialisés (CSA et GP Wild Int) à la demande de la Direction du Tourisme de Monaco auprès de 7 000 passagers et plus de 1 000 membres d’équipage.
[1]Elle met en exergue que le passager en escale dépense en moyenne 115 euros mais 655,33 euros pour le passager “luxe” qui choisit de dormir à Monaco avant ou après sa croisière.
Autant dire la Principauté entend clairement séduire cette dernière clientèle qui à la croisière ajoute une nuitée d’hôtel en post ou pré circuit.
Une politique qui évite à la principauté d’accueillir les plus gros bateaux mais si elle est la seule sur la Côte d’Azur à disposer d’un quai de 352 m pour unité de 300 M.
[2]Et malgré un équipement qui fait l’envie des cités voisines comme Nice (quai jusqu’à 200 m) ou Cannes, la Principauté veut accueillir désormais des unités de luxe de plus petites dimensions mais dont les passagers peuvent dépenser sans compter.
La Principauté laisse les grandes unités mouiller en rade de Villefranche sur Mer en France à moins de 10 Km sachant que 65 et 70 % de leurs croisiéristes veulent visiter en priorité la Principauté.
Michel Bovas