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Menton mise sur ses jardins pour son attractivité touristique

La ville de Menton, qui jouit d’un microclimat particulier favorisant notamment la culture des agrumes (citrons, orangers) en pleine terre, bénéficie aussi de la présence de jardins exceptionnels qui sont d’une très grande richesse botanique avec des espèces rares, tropicales et exotiques.

D’ailleurs avec son slogan « Ma ville est un jardin », la commune mise à fond sur ce riche patrimoine végétal susceptible de séduire les touristes. Depuis le XVIII° siècle, la cité est réputée pour la qualité de ses espaces botaniques. Au XIXe siècle, des botanistes, notamment
anglais, introduisirent des espèces tropicales et subtropicales et composèrent les harmonies végétales originales qui font aujourd’hui de Menton une serre à ciel ouvert .

L’office du tourisme met donc en avant ses sept jardins d’exception (Val Rahmeh, Palais de Carnolès, Maria Serena, Fontana Rosa, Colombières, Serre de la Madone et Clos du Peyronnet). Le sauvetage du jardin Serre de la Madone, la rénovation des Jardins des Colombières et de Fontana Rosa, l’enrichissement constant de la collection d’agrumes du Palais Carnolès sont des exemples de cette valorisation du patrimoine botanique.

Ainsi Menton est la seule ville dans le monde à disposer d’un exemplaire des arbres de l’Ile de Pâques qui ont disparus après surexploitation.

Le service du patrimoine organise toutes les semaines des visites de chacun d’eux, avec un guide-conférencier. Ce tourisme botanique est donc une priorité pour la cité.

Un patrimoine que la ville continue d’enrichir comme l’illustre la collection d’agrumes du palais Carnolès avec 130 variétés différentes, pour 300 arbres. L’Association pour la promotion du citron de Menton (APCM) a obtenu le label Indication géographique protégée (IGP) en 2015, et a depuis semé près de 8.000 bigaradiers (orangers porte-greffe d’autres agrumes), pour ensuite y greffer le fameux fruit d’or.

Seul bémol les destructions engagées par le charançon a qui a déjà fait disparaître 400 des 1200 palmiers que compte le domaine public mentonnais. La commune les remplace par des variétés plus résistantes.

Michel Bovas